
Salaires et (ou) pouvoir d’achat
Le salaire reste l’objet d’un affrontement idéologique de classe entre le capital et les travailleurs détenteurs de leur force de travail.
Le salaire reste l’objet d’un affrontement idéologique de classe entre le capital et les travailleurs détenteurs de leur force de travail.
Les colères ne vont pas manquer dans les prochains mois. Prenons donc sans tarder les initiatives nécessaires pour que l’enjeu d’une transformation révolutionnaire de la société fasse de nouveau partie de leur horizon.
La remontée des taux d’intérêt, tant redoutée, est devenue une réalité. C’est une décision politique, pas un effet de la « nature ». Cette décision est imposée par la domination du capital dans notre société.
Entre juin 2021 et juin 2022, les prix ont augmenté de 8,6 % dans l’Union européenne et de 5,8 % en France. Ces « taux moyens » masquent le réel fardeau pour les travailleurs salariés, retraités, privés d’emploi. Ainsi, en France, le coût de l’énergie, qui représente environ 10 % des dépenses des ménages, a augmenté de 28 % sur cette même période.
Nous entrons ainsi dans un monde où à chaque instant peuvent se produire des événements auxquels les esprits ne sont pas préparés, même dans les milieux dirigeants les mieux informés. Un monde où il y a urgence à tracer de nouveaux chemins alors même qu’aucune boussole n’indique de façon évidente de quel côté il faudrait se diriger.
La hausse du dollar depuis plus d’un an et l’augmentation brutale des taux d’intérêt de la banque centrale américaine (Fed), le 16 juin dernier, sont des manifestations de la phase actuelle de forte aggravation de la crise systémique du capitalisme et de la façon dont l’hégémon américain, mis comme jamais sur la défensive, tente une nouvelle contre-offensive, financière et militaire, très dangereuse pour le monde entier[1]. (achevé de rédiger le 5 juillet 2022)
Début de récession, accélération de l’inflation, hausse des taux d’intérêt, chute des Bourses : un processus destructeur semble s’emballer sous l’effet des contradictions accumulées dans la crise systémique. Quelques points de repère sur la situation économique telle qu’elle se présentait au début du mois de mai.
La contribution de Denis Durand, codirecteur d’Économie&Politique, au débat ouvert dans L’Humanité du 16 mai 2022 : https://www.humanite.fr/en-debat/inflation/salaires-blocage-des-prix-face-l-inflation-que-faire-12-750231
L’inflation repart. C’est une inflation du capital et des profits !
Le PIB augmente de 3 % au troisième trimestre. C’est à peu de choses près ce qui était prévu : l’INSEE prévoyait 2,7 % pour ce même trimestre dans sa note de conjoncture. L’écart est de l’épaisseur du trait. Sur l’ensemble de l’année 2021, cela pourrait faire entre 6,3 % et 6,5 % de croissance… après -8 % en 2020, il n’y a pas de quoi pavoiser.
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