Réforme du chômage : le Gouvernement attaque le monde du travail et de la création

Des cadres aux pauvres, des jeunes aux vieux, des ouvriers aux profs précaires, la réforme chômage du gouvernement Macron attaque tout le monde du travail et de la création.

Elle entre en effet en vigueur aujourd’hui. E. Macron et E. Philippe l’imposent aux partenaires sociaux ! gestionnaires pourtant de l’Unedic. 
C’est autant sur les travailleurs autant que sur les chômeurs que Macron tape.

Mais il protège le grand capital et déresponsabilise les grandes entreprises. La réforme privera en effet d’indemnité chômage des centaines de milliers de salariés en exigeant qu’ils travaillent plus longtemps et sur un laps de temps plus rapproché pour être indemnisés. Elle baissera aussi de 30% les allocations des salariés cadres un peu mieux payés que les autres, au bout de 7 mois. Le « rechargement » des droits passe de 1 mois à 6 mois !
Elle va créer de la souffrance sociale, de la colère et ne rien arranger à la situation économique. Encore un coup contre le pouvoir d’achat. 

Ce n’est pas d’économies sur les maigres allocations des chômeurs dont on a besoin, mais d’emploi, de responsabilisation des entreprises, de pénalisation de la grande finance et d’appui aux sans emploi pour une vraie formation et une vie décente.

Nous exigeons un vrai bonus-malus clair et général  sur les licenciements: il faut faire payer vraiment plus cher les entreprises qui licencient, et à un taux normal les autres.

Au lieu de cela, le gouvernement crée une usine à gaz pour une taxation riquiqui de certains contrats précaires, dans quelques secteurs. 

Il y a une hémorragie productive. Il faut mobiliser les banques, à commencer par la BPI pour une politique industrielle plaçant l’emploi, sa qualité et sa rémunération en son coeur.

A l’inverse, Macron divise la société et la fracture contre l’efficacité économique et contre la justice sociale. L’ennemi, ce n’est pas l’allocataire, le chômeur ou le travailleur voisin. L’ennemi, c’est la finance prédatrice et égoïste.

Il faut au contraire aller vers un système qui sécurise les personnes soit dans leur emploi, soit avec un revenu maintenu pour une vraie formation au lieu de passer par la case chômage.Il faut une sécurité d’emploi et de formation tout au long de la vie. Et pour cela responsabiliser les entreprises et les libérer de l’étau du capital dont les prélèvements pèsent sur elles : pompage de dividendes et d’intérêts versés aux banques.

C’est cela l’efficacité moderne et la justice.C’est ce qu’exige le véritable nouveau monde qui cherche à advenir, ancré sur les capacités créatives des travailleurs, femmes et hommes, répondant à la révolution informationnelle en cours et aux urgences écologiques.

Le PCF s’emploiera à combattre cette réforme, à appuyer les mobilisations en ce sens syndicales, associatives, ou des gilets jaunes. Il le fait déjà dans les municipalités et collectivités qu’il dirige, ou à la gestion desquelles il participe, en mobilisant tous les leviers possibles pour appuyer le monde du travail. Le vote communiste aux élections municipales sera une voix pour refuser cette logique et la récuser.