- Face à la crise, les hôpitaux toujours soumis à l’austérité !
Après 1 an de grève dans les hôpitaux dénonçant les manques de moyens (donc de lits, de personnels, de masques etc.) on aurait pu s’attendre à ce que, face à la crise sanitaire, Macron utilise le budget de l’État pour investir dans les hôpitaux. Il n’en est rien !
Le gouvernement a proposé une loi de finances rectificative pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie.
Les montants budgétaires supplémentaires sont très maigres : seulement 6,3 Milliards d’€ réellement mis. Le reste sous forme de garanties d’emprunts, qui n’amènent pas de déboursement.
2 milliards d’€ seulement seront consacrés à la prise en charge des arrêts maladie, à l’achat de masques et à la rémunération des personnels soignants. Il en faudrait d’urgence cinq fois plus ! C’est une gifle aux professionnels de la santé, qu’on envoie en première ligne combattre le fléau.
-Ni les banques, ni les grandes entreprises, ni les assurances, ni les grandes fortunes ne sont impliqués ni les différents capitaux spéculatifs… qui nous ont pourtant conduits à avoir un système de santé autant dégradé.
-De plus, le soutien des trésoreries des entreprises n’est pas conditionné au maintien de l’emploi et des salaires ![1]
- Des moyens maintenant pour le service public de santé !
Le PCF demande un réinvestissement massif et rapide dans les services publics de santé :
- Création d’un fonds d’urgence sanitaire financé par :
– La création d’une contribution exceptionnelle des grandes entreprises, des banques et des assurances
– Un crédit de la Caisse des dépôts et de la BCE (et son quantitative easing, à 0%)
– Rétablissement de l’ISF et, surtout, suppression du plafond fiscal (Flat Tax)
Gouvernance démocratique de ce Fonds : parlementaires et élus régionaux, représentants des travailleurs et des organisations syndicales, représentants des organisations patronales.
- Dotation du Fonds pour 10 Mds pour les hôpitaux et le système de santé.
Construction de plusieurs hôpitaux, le nombre étant à déterminer avec les représentants démocratiquement choisis du système de santé. Achats de produits et matériels, certaines embauches, voire des formations d’urgence, ainsi qu’une prime.
- Compensation des cotisations sociales qui ne seront pas versées, notamment celles dont l’État a annoncé qu’elles seront décalées ou suspendues.
- Prime exceptionnelle pour tous les soignants, avec un engagement de revalorisation générale des carrières (points d’indice), un plan d’embauches et de formation.
[1]On a bien vu les résultats d’aides publiques sans contreparties comme le CICE : des effets d’aubaine sans changement de comportements des entreprises