
Dossier : crise de régime
Crise de régime : le dossier d’Économie&Politique, n°812-813
Crise de régime : le dossier d’Économie&Politique, n°812-813
L’exaspération est de tous les côtés. Exaspérations anthroponomique et économique sont intriquées. C’est une des raisons pour laquelle ce numéro consacre son dossier aux institutions. Elles constituent une des articulations entre économie et anthroponomie… à condition de voir cette articulation et de ne pas cloisonner.
Début de récession, accélération de l’inflation, hausse des taux d’intérêt, chute des Bourses : un processus destructeur semble s’emballer sous l’effet des contradictions accumulées dans la crise systémique. Quelques points de repère sur la situation économique telle qu’elle se présentait au début du mois de mai.
Des chocs d’offre secouent actuellement les marchés internationaux sur cinq secteurs fondamentaux pour l’économie : les énergies non renouvelables (gaz et pétrole), les matériaux, les métaux, les intrants agricoles, et les produits agricoles, et ces secteurs sont fortement impactés par un niveau d’interdépendance fort entre États. Paradoxalement, ce n’est pas la crise ukrainienne uniquement qui a perturbé ces marchés et fait augmenter les cours. La crise avait commencé dès 2021.
Une crise de régime à la fois traduction et spectre d’une crise globale de système tant il y a concomitance entre crise des institutions, crise économique, crise écologique, crise politique, et crise démocratique et sociale.
La contribution de Denis Durand, codirecteur d’Économie&Politique, au débat ouvert dans L’Humanité du 16 mai 2022 : https://www.humanite.fr/en-debat/inflation/salaires-blocage-des-prix-face-l-inflation-que-faire-12-750231
• Le taux de profit, régulateur du système économique capitaliste, dépend du taux d’exploitation et de la composition organique du capital. Ces notions théoriques peuvent faire l’objet d’une mesure approchée à l’aide des données de la comptabilité nationale, ici sur le cas de la France.
• La deuxième moitié des années 1960 a ouvert une phase durable de difficultés de l’accumulation du capital.
• Les réformes « néolibérales » des années 1980 ont permis une forte augmentation du taux d’exploitation, voire un certain relèvement temporaire de l’efficacité du capital.
• Mais les évolutions observées depuis le début du XXIe siècle suggèrent que les effets d’une suraccumulation durable de capital l’emportent de nouveau, prolongeant de façon inédite la phase longue de difficultés.
Le gouvernement et les médias dominants se gargarisent de la « performance exceptionnelle » de l’économie française dont le PIB a augmenté de 7 % en 2021. Mais […]
À la veille de la reprise de la pandémie, une rafale de statistiques a été mise en avant pour accréditer l’idée d’une vigoureuse reprise de l’emploi et d’un recul du chômage. En regardant les chiffres de près, on constate que la situation n’est pas si brillante.
Séance du 9 décembre 2021 du séminaire « Capitalisme, la recherche d’un nouveau paradigme ? » organisé par la Fondation Gabriel Péri, en partenariat avec Économie&Politique.
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