J’ai commencé à lire Economie&Politique avec le numéro 798/799 de janvier-février 2021 sur « le défi du vaccin ».
J’ai constaté qu’on y donnait la parole à un militant de l’entreprise de SANOFI, Thierry Bodin, qui expliquait qu’on sacrifiait la recherche et le développement, et donc la recherche d’un vaccin anti covid, la recherche de nouveaux médicaments, la recherche sur la maladie d’Alzheimer… Il expliquait aussi la nécessité d’une appropriation sociale de l’industrie pharmaceutique allant de la recherche à la production et à la distribution des vaccins et des médicaments. SANOFI est un exemple de la nécessité de la bataille à mener pour conquérir des pouvoirs par les travailleurs et les citoyens, et de sortir la santé de cette logique de profit.
Cela m’a fait du bien, après toutes ces années qui ont suivi la disparition des revues Les Cahiers du Communisme et Avancées.
Puis j’ai eu dans les mains le numéro 802/803 de mai-juin 2021. C’était le premier numéro de la nouvelle formule de la revue. Avec deux éditoriaux dont un de Fabien Roussel. Et je lis que la direction du Parti appelle les militants communistes à s’engager dans l’effort indispensable pour renouer avec la théorie, pour redonner toute sa place à la bataille des idées. Enfin ! j’ai envie de dire.
J’ai acheté quelques exemplaires de ce numéro, et je l’ai proposé autour de moi, dans nos réunions de section, de cellule, de la fédé, à la conférence fédérale, et aux gens que je connaissais par mon activité militante.
Partout j’ai rencontré des militants heureux qu’on leur propose une revue du Parti qui, enfin, nous permet de renouer avec la formation théorique indispensable sur les questions économiques.
Car sinon, comment nous inscrire dans un authentique projet de transformation de la société ? C’était urgent. La campagne des présidentielles se profilait. Il fallait donner aux communistes les explications de fond leur permettant de s’impliquer dans cette campagne.
Cette lecture de Economie&Politique m’a grandement fait plaisir. Après chaque article, j’avais compris quelque chose. Et notamment, dès ce numéro, sur la cohérence entre nos propositions, les moyens, en particulier le crédit, et les pouvoirs à conquérir pour décider de l’utilisation de l’argent, des critères de gestion, dans les entreprises, dans les banques, pour l’emploi, le choix des investissements, les services publics ; des pouvoirs d’intervention en particulier dans des conférences, institutions à créer regroupant tous les acteurs pour empêcher une fermeture, modifier une production … ,permettant le contrôle, le suivi des engagements des entreprises, des banques.
Je me suis dit que si on se contente des quelques réunions habituelles, vu l’enjeu, ça ne va pas le faire. Et la revue nous apporte beaucoup d’arguments.
C’est grâce à Economie&Politique que je suis enfin devenue capable de participer à des porte à porte, pendant la campagne des présidentielles, dans les immeubles HLM et ILN de mon quartier, où je suis très connue, et où des habitants étaient ravis de nous recevoir, avec nos propositions, nos arguments pour que la gauche réussisse.
Ces propositions, exposées dans le texte voté lors du 38ème congrès du Parti, et par Fabien Roussel pendant tous ses discours, la revue Economie et Politique les développent, les expliquent, et nous permet de les maîtriser pour en disposer pendant nos discussions avec les gens.
Enfin une revue du Parti écrite pour mieux armer les militants !
Oui il fallait qu’un maximum de militants s’emparent de cette revue. Un numéro tous les deux mois, c’était jouable.
Dans ce numéro 802/803, le dossier c’était : « crise du capitalisme, par où la sortie ? introduction ». Cela aussi, ce n’était pas pour me déplaire.
Car si la gauche revient au pouvoir, je veux qu’elle réussisse. Et pas pour se contenter d’aménager, d’accompagner le capitalisme, sans rien changer sur le fond, ou si peu. D’ailleurs, cela a débouché sur un échec en 1981, en 1997, en 2012.
J’ai continué avec les numéros suivants.
A chaque fois, un article s’ajoute aux précédents, et petit à petit ça s’éclaire. Le crédit, la dette, la création monétaire, l’argent des banques centrales et de la BCE (c’est fou ce qu’il y a du pognon, mes camarades !), bref les moyens existent pour remplacer la recherche du profit maximum par l’utilisation de l’argent pour le développement humain.
L’emploi seul créateur de richesses, l’inflation, les matières premières, Biden et Poutine, l’école, le financement des retraites …
Ce que j’apprécie aussi dans cette revue, c’est les efforts pour bien caractériser la crise. C’est autre chose que ce qu’on nous en dit. Voir le numéro 812/813.
Dans le même numéro :
– l’intérêt général : on nous le sert à toutes les sauces, mais pour l’intérêt de quelques-uns, pas pour l’intérêt de chacun.
– La délégation de pouvoir par les élections.
Par rapport au chômage, le « plein-emploi » des autres, c’est 7 % de chômeurs, des millions de gens qui sont empêchés de vivre dignement, et de contribuer à la production des richesses.
Ce que nous proposons, nous, c’est la possibilité d’alterner emploi et formation, sans passer par la case chômage, et donc d’ERADIQUER le chômage, en toute sécurité.
Voilà.
Bref la nouvelle formule, depuis le numéro 802/803, plus accessible qu’avant aux militants, a rendu possible de placer beaucoup de numéros, et de réaliser pas mal d’abonnements.
Le numéro coûte 11 euros. L’abonnement, 60 euros.
Toutes les sections, et tous les camarades qui le peuvent, devraient, je trouve, s’abonner.
Notre capacité militante s’en trouvera transformée,
– pour alimenter le débat sur des idées porteuses d’issues à la crise,
– pour contrer l’idéologie dominante,
– pour porter le fer contre la domination du capital,
– pour être capable de répondre aux exigences politiques du moment,
– pour construire des réponses qui pourront redonner confiance dans le combat politique et syndical.