Engie : une entreprise à nationaliser
Un tableau complet de ce qu’est devenu Engie au fil des restructurations financières de ces dernières années, et un plaidoyer pour un autre rôle de l’État au sein de ce groupe industriel et financier.
Un tableau complet de ce qu’est devenu Engie au fil des restructurations financières de ces dernières années, et un plaidoyer pour un autre rôle de l’État au sein de ce groupe industriel et financier.
Dans un précédent article (Cf. Économie&Politique n° 816 817, « Le marché, mais pas que »), il a été rappelé que l’augmentation des prix de l’électricité , si elle s’est emballée au cours des derniers mois, a, en fait, débuté de manière structurelle depuis la libéralisation du secteur électrique, en raison de sa déstructuration qui en a complexifié les mécanismes d’échange et donc alourdi les coûts et de sa privatisation qui a entraîné la multiplication d’ acteurs souvent parasitaires sans réel rôle autre que le prélèvement de profit à tous les maillons de la chaîne de valeur. Le présent texte vise à poursuivre cette analyse critique.
Engrangeant un résultat net de plus de 10 milliards de dollars au premier semestre de 2022, les marges de TotalEnergies provoquent la colère et l’incompréhension. D’autant plus qu’elles sont rendues publiques alors que l’inflation galopante est en grande partie tirée par les prix de l’énergie. Ces profits importants, partagés par les entreprises pétrolières et gazières à travers le monde, sont bien le résultat de la guerre et de la conjoncture mondiale du secteur.
Fabien Roussel est le seul candidat qui n’hésite pas à inscrire à son programme la nationalisation de groupes stratégiques de l’industrie, des services et du secteur financier. Elles ne sont pas une fin en soi mais l’un des moyens d’atteindre les objectifs visés dans La France des jours heureux.
Le « keynésianisme » traditionnel et fort peu révolutionnaire dont se réclame très explicitement le programme « insoumis » ignore une réalité : le capital, ses exigences de rentabilité et la loi qu’il fait régner sur la gestion des entreprises.
Le fond de notre logique c’est l’emploi, les salaires et la formation « d’abord », appuyés par un investissement conçu autrement. Cela va développer efficacement (en baissant […]
>« Votre programme est séduisant mais où trouverez-vous l’argent pour le financer ? » Souvent confrontés à cette question, les actrices et les acteurs de la campagne de Fabien Roussel trouveront ici des arguments chiffrés pour y répondre.
La question posée de nos jours n’est pas tant d’instaurer une planification que de transférer aux citoyens le pouvoir de planifier, aujourd’hui monopolisé par les décideurs privés et par un « État stratège » mobilisant toute sa puissance pour les soutenir.
Les expériences historiques mettent en lumière combien le crédit bancaire est un levier essentiel du pouvoir économique. Cependant, même une nationalisation intégrale du système bancaire ne suffit pas à « changer la vie » si elle ne s’accompagne pas d’une prise de pouvoir décentralisée par les travailleurs dans les entreprises et les services publics, des citoyens à tous les échelons des institutions politiques, avec d’autres critères de gestion et de financement.
Cet article développe les analyses et propositions présentées par l’auteur à la première journée des états généraux de l’énergie organisés par le PCF avec la participation de Progressistes et d’Économie&Politique, le 13 février 2021.
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