Non à l’Austérité ! Créer un Fonds européen de développement des services publics

Nos concitoyennes et nos concitoyens ne supportent plus l’état dans lequel l’austérité budgétaire, les suppressions d’emplois, les assauts contre les statuts ont plongé l’hôpital, l’école, tous les services publics. Les réparer est la clé d’une réponse à la crise politique et à la menace de l’extrême-droite. Bien plus, il y a urgence à faire des services publics le moteur d’une transformation profonde de la société, répondant aux exigences sociales, économiques, écologiques, féministes, démocratiques, internationalistes de notre temps.

Mais avec quel argent ?  Comment financez-vous votre programme, nous objecte-t-on. Avec de nouveaux impôts ? En alourdissant la dette ?

Il y a un autre moyen. Les institutions financières publiques, comme la Caisse des Dépôts et consignations, peuvent avancer les fonds nécessaires en les empruntant à la Banque centrale européenne. Les traités européens actuels le permettent. Ce sera la préfiguration d’un fonds de développement économique, social et écologique européen pour les services publics.

Cet argent servira en priorité à relancer l’emploi et la formation, en incitant les entreprises à embaucher et à créer des richesses. C’est avec ces richesses qu’on pourra alors financer à la fois la hausse des salaires et le développement des services publics.

Bref, une politique de gauche qui ne se contente pas de redistribuer les richesses existantes, mais qui commence à mettre l’économie au service du développement de tous les êtres humains.

Cette solution vient à l’ordre du jour des débats entre économistes (voir le dossier « Les moyens de répondre aux attentes » publié dans notre numéro 838-839). Elle fait aussi l’objet d’initiatives visant à une mobilisation populaire. La dernière en date, et l’une des plus significatives, est l’appel lancé en mai dernier, à l’issue d’une réunion publique qui s’est tenue à Antraigues sur Volane, dans l’Ardèche, en présence de Frédéric Boccara, candidat aux élections européennes.

Depuis son lancement, cet appel a recueilli plus de 4 000 soutiens. On peut s’y associer à l’adresse suivante : https://www.change.org/p/appel-d-antraigues-les-milliards-de-la-bce-pour-l-h%C3%B4pital-et-les-services-publics?source_location=search

Les milliards de la BCE
pour l’hôpital et les services publics

pas pour le capital et la guerre

Réunis à Antraigues sur Volane, ville symbole de la France belle, rebelle et internationaliste, nous lançons cet appel qui s’adresse à toute la France.

Les urgences hospitalières fermées le soir dans notre département, un manque chronique de soins adaptés en psychiatrie, des déserts médicaux qui s’étendent. Ça suffit ! L’Ardèche est aussi un des rares départements à ne pas avoir de transport ferroviaire de voyageurs, les fermetures de classes et le manque d’enseignants sont chroniques. Nous savons bien que le problème est général et touche l’ensemble des services publics, dans tout le pays et même toute l’UE. C’est pourquoi nous lançons cet appel à l’ensemble de nos concitoyens à l’occasion des élections européennes, mais aussi au-delà pour faire bouger le rapport de forces. Car on peut beaucoup en mettant en commun les forces des peuples d’Europe pour le progrès social.

Nos services publics partout sont exsangues. Un tournant d’austérité renforcée a été pris par la Banque centrale européenne (BCE) dès 2022, il est conforté par le Pacte budgétaire européen adopté par les gouvernements des différents pays de l’UE (via leurs ministres des finances). Le gouvernement français, comme tous ceux de l’Union européenne, s’est empressé de le mettre en œuvre (deux fois 10 Md€ de restrictions en 2024 et 20 Md€ annoncés pour 2025). C’est inadmissible. Il affaiblit nos services publics encore plus. Il démultiplie les souffrances, enfonce nos concitoyens et nos pays dans les difficultés. Il empêche de relever les défis écologiques, sociaux et humains auxquels nous devons faire face. C’est cela qui renforce les tensions sociales, la désespérance et donne du grain à moudre à l’extrême-droite, à la désignation de boucs émissaires et au racisme.

Pour l’hôpital, l’éducation, les transports ferroviaires (fret et voyageurs), la recherche, l’écologie et bien d’autres, il faut des milliards d’euros. Ils doivent être mis en priorité dans la formation, la création d’emploi, les salaires et non dans la finance, le capital et les armes. Ceci dans tous les pays de l’Europe, à l’encontre de tous les nationalismes et égoïsmes.

Notre gouvernement doit abandonner ses projets d’austérité et s’engager vers un développement massif et ambitieux des services publics.

La BCE peut et doit avancer les milliards nécessaires au plus vite. C’est nécessaire et efficace. Il faut une toute autre utilisation de l’argent de la BCE. C’est l’argent commun, créé par une institution publique. Une véritable Union européenne, solidaire, doit ainsi mettre en commun de façon démocratique les forces des différents pays pour le progrès social et non pour l’austérité.

1-     Nous demandons des embauches et formations massives pour développer les services publics (dont, en France, 100.000 soignants à l’hôpital, 20.000 formations de médecins par an, 90.000 enseignants, mais aussi dans les collectivités, à la SNCF, dans les transports publics, dans le service public de l’environnement, …).

2-     Nous demandons tout particulièrement, des « pré-recrutements » pour la santé, l’éducation et le transport ferroviaire de fret et de voyageurs, c’est-à-dire l’ouverture de places de formation dans ces filières, avec une rémunération pour les étudiant.e.s, un engagement d’embauche par le service public et un engagement, par l’étudiant.e, de travailler dans le secteur public, pour un temps déterminé, avec reconnaissance de la formation jusque dans le salaire.

3-     Un accès de tous les personnels des services publics à une formation et l’ouverture d’un chantier de transformation de celles-ci.

4-     Pour financer cela, nous demandons la création d’un Fonds européen de développement solidaire des services publics, financé par la création monétaire de la BCE (l’article 123-2 du Traité sur le fonctionnement de l’UE le permet), finançant à 0% les États de toute l’Union européenne, s’ils développent l’emploi et la formation dans leurs services publics, sous contrôle démocratique des représentants des salariés et des usagers, des élus nationaux et européens.

5-     Nous nous adresserons à toutes les forces progressistes, associatives, syndicales pour élargir cet appel dans toute l’Union européenne.

Appel Initié lors de la réunion publique d’Antraigues par :
APPY-COURTOIS Christine, Retraitée, Ayzac 
AUVITY Anne, retraitée, Antraigues sur Volane 
AYMARD Laurence, employée de banque, retraitée Antraigues sur Volane
BELGHIT Catherine Infirmière Hospitalière, retraitée, Sanilhac
BELGHIT Patrick; Responsable Associatif Sanilhac 
BELTRAMIN Elisabeth, Infirmière Hospitalière retraitée                             Juvinas 
BELTRAMIN Mario, Retraité, Juvinas 
BOCCARA Frédéric, Economiste, Membre honoraire du CESE,  candidat aux élections européennes sur la liste PCF-Gauche unie pour le monde du travail, membre CEN du PCF
GARDANT Jean-Jacques   enseignant retraité  Secrétaire section PCF aubenas
JOUANNY Elisabeth  Retraitée Antraigues sur Volane  07530
KRIEF Claudie, infirmière hospitalière, retraitée , Vals les Bains  07600
KRIEF Jean-Paul, Employé de banque,  Ex secrétaire national  CGT Groupe Caisse d’Epargne, retraité,  Vals les Bains 07600
M.BOMBA  Danielle Retraitée Chomerac  07210
MUSSOT Aurore, A E S H (assistante d’élève en situation de handicap), Vesseaux  07200
SOARES Mathieu, Salarié association environnement, Secrétaire Départemental PCF Ardèche Jaujac 07380
TOMADA Claire Adjointe Maire Vallées- Antraigues- Asperjoc  Antraigues sur Volane
TOMADA Gilbert retraité Antraigues sur Volane 07