Denis Durand
Pour répondre à la colère et à l’angoisse, et déjouer le cynisme néolibéral du pouvoir macronien comme la démagogie effrontée de l’extrême-droite, il ne suffira pas, à gauche, de recycler les vieilles recettes d’un « État providence » en crise avancée. Il faut un projet social, économique, politique, écologique qui s’attaque aux causes profondes de l’appauvrissement de la société française.
Le retour de l’inflation depuis deux ans fait maintenant sentir tous ses effets sur le niveau de vie. Henri Sterdyniak en résumait récemment sur Twitter (X) les données chiffrées : « de décembre 2020 à août 2023, l’indice des prix à la consommation, IPC, a augmenté de 12,5 % (l’indice des prix à la consommation harmonisé, IPCH, de 15,5 %), le SMIC a augmenté de 13,5 %, (+1 % en pouvoir d’achat IPC), le salaire moyen du secteur privé de 9,4 % (-2,8 % en pouvoir d’achat IPC), le RSA et les prestations familiales de 7,5 % (-4,5 % en pouvoir d’achat IPC), la retraite du régime général de 6,4 % (-5,4 % en pouvoir d’achat IPC). Compte-tenu des hausses prévues ou annoncées jusqu’à la mi-2024, le salaire moyen du privé devrait perdre 0,5 % de pouvoir d’achat IPC de décembre 2020 à la mi-2024, les retraites du régime général devraient perdre 2,7 %, le RSA et les prestations familiales devraient perdre 3,2 %… L’indice de la fonction publique (corrigé des modifications de points) a perdu 6 % de pouvoir d’achat IPC de décembre 2020 à août 2023 ; le pouvoir d’achat du salaire moyen de la fonction publique a, lui, perdu 2,2 % ». De son côté, la Fondation Jean-Jaurès estime qu’en août 2023 le pouvoir d’achat du RSA se situait à un niveau 30 euros inférieur à celui d’août 2020 [1].
Les pertes de pouvoir d’achat ont des effets dramatiques pour les ménages qui étaient déjà touchés, ou menacés, par la pauvreté ; elles affectent aussi les couches moyennes et la quasi-totalité de la population. Elles se cumulent avec bien d’autres aspects de l’appauvrissement de notre société, au premier chef les assauts systématiques menés contre les services publics au nom de l’austérité budgétaire. La désagrégation du système de santé, la destruction méticuleuse, « réforme » après « réforme » et autre « pacte », de l’Éducation nationale, l’indigence des services publics de la sécurité et de la justice, le bradage de nos outils de production énergétiques ou ferroviaires… et, dernièrement, le dernier degré en date de la dégradation de notre système de retraites, au mépris de la protestation de toute une nation, envoient au pays un message : vous devez dire adieu à tout ce qui a fait l’histoire et la fierté de notre peuple, ainsi en a décidé le capital financiarisé et mondialisé en crise. Dans les convulsions qui agitent le monde grandit le sentiment d’un déclassement collectif.
Colère et crainte pour l’avenir peuvent alors être mauvaises conseillères. Il y a urgence à démasquer la démagogie effrontée de l’extrême-droite, comme par exemple lorsque Marine Le Pen parle d’augmenter les salaires, mais en baissant les cotisations sociales – c’est-à-dire en prenant à la Sécurité sociale, aux retraites, à la santé, aux familles, ce qu’elle prétend redonner aux travailleurs – le tout sans augmenter le SMIC « pour ne pas imposer de contraintes aux chefs d’entreprises [2] ».
La montée du péril fasciste se nourrit aussi des agissements du pouvoir macronien. Ils ne sont pas seulement dérisoires face à l’ampleur du problème – comme l’annonce à la conférence sociale du 13 octobre de la création d’un « Haut conseil (encore un) des rémunérations », ou les timides incitations à respecter la législation sur le SMIC, adressées aux branches professionnelles. Elles sont cyniques et dangereuses quand la « loi plein emploi », dans une logique typiquement néolibérale, « tord le bras des chômeurs pour qu’ils acceptent au plus vite n’importe quel emploi, au lieu de décupler leur formation et de responsabiliser les entreprises pour qu’elles créent des emplois de qualité utiles au pays (…) et force les titulaires du RSA à une « activité » de 15 à 20 heures sous menace d’un harcèlement humiliant et décourageant sur la maigre allocation qu’ils perçoivent [3] ». « À la paupérisation, le gouvernement répond par la contrainte, le chantage aux aides pour forcer les actif.ve.s à travailler, quel que soit l’emploi, quels que soient les risques et conditions », constate la CGT.
Mais, pour ouvrir la possibilité d’une issue favorable à la crise sociale, économique, écologique, morale, politique, encore faut-il être capable de proposer une perspective de gauche crédible pour s’attaquer aux causes de l’inflation, de l’insuffisance des salaires et de l’effondrement des services publics. Quelles sont ces causes ?
L’inflation, symptôme d’un affaiblissement
des économies capitalistes
« Les premières manifestations de l’accélération inflationniste se situent au début de l’année 2021 aux États-Unis, au milieu de année 2021 dans la zone euro, lors de la relance économique rapide qui suit les confinements de pandémie, rappelle Évelyne Ternant dans l’ouvrage que vient de publier la Fondation Gabriel Péri [4] : la désorganisation des chaînes d’approvisionnement mondial consécutive au confinement, la forte demande de matières premières énergétiques et agricoles provoquent une explosion des prix dans le secteur de l’énergie et des biens alimentaires, qui contribuent pour plus des deux tiers à l’inflation de l’année 2022. La hausse des prix dans les deux secteurs, soumis aux marchés mondiaux, est amplifiée par les phénomènes spéculatifs qui ont largement accentué les écarts réels entre l’offre et la demande ».
Source : INSEE
Mais, ajoute-t-elle, « il convient cependant de ne pas restreindre l’observation de l’inflation à ces deux secteurs. L’INSEE calcule un indice d’inflation sous-jacente, qui permet de dégager les tendances de fond sur les coûts de production et les écarts entre offre et demande, hors des produits à prix volatil qui dépendent des marchés mondiaux, hors des facteurs climatiques et hors mesures fiscales. Or, l’inflation sous-jacente marque aussi une accélération en 2021, qui passe de 1 % à 5 % dans la zone euro et de 1,5 % à 6 % aux Etats-Unis en un peu plus d’un an… l’accélération du taux d’inflation sous-jacente témoigne de l’existence d’une inflation structurelle qui se diffuse dans l’économie avant la guerre » en Ukraine.
Parler d’inflation structurelle, c’est bien mettre en cause le fonctionnement du système capitaliste, et pas seulement le comportement de telle ou telle catégorie d’acteurs. On a dénoncé, à juste titre, la part des comportements de marges des entreprises dans l’inflation actuelle. Selon l’OFCE, ils expliquent en effet la moitié de la hausse des prix à la consommation en glissement annuel au deuxième trimestre 2023. Mais c’est un fait tout récent qui ne peut donc pas expliquer la résurgence brutale de l’inflation depuis deux ans. En 2022, la part des profits des entreprises non financières dans la valeur ajoutée – ce qu’on appelle le taux de marge – était de 32 %, soit moins qu’en 2019, moins que la moyenne depuis 30 ans.
Source : INSEE
Pour comprendre vraiment pourquoi la société française s’appauvrit, il faut revenir à la crise d’efficacité que le capitalisme monopoliste d’État n’est pas parvenu à surmonter véritablement depuis cinquante ans [5]. Face à la persistance d’une suraccumulation de capital, la préservation des taux de profit n’est obtenue qu’au prix d’un épuisement systématique de la nature et des êtres humains. Il en résulte à la fois une absence de réponse à la crise écologique, pourtant diagnostiquée depuis des décennies maintenant, et un gâchis croissant des capacités créatives des travailleuses et travailleurs, pourtant essentielles au nouveau type de productivité qu’appelle la révolution technologique informationnelle. En France, ces phénomènes s’aggravent d’une désindustrialisation que les stratégies mondiales des grands groupes qui structurent notre économie ont poussée plus loin qu’ailleurs [6]. Cet affaiblissement de l’offre accompagne une insuffisance chronique de la demande du fait de la compression des revenus salariaux.
La rentabilisation du capital, sous la pression des marchés financiers, ne peut donc se poursuivre qu’au prix d’un emballement du soutien public aux profits qui creuse les déficits publics et doit être financé pour une part croissante par la création monétaire des banques centrales. Encore cette exacerbation des mécanismes du capitalisme monopoliste d’État ne le met-il pas à l’abri des crises et des krachs financiers.
La responsabilité des banques centrales
Ainsi, après le krach de 2007-2008, les banques centrales ont usé de leur pouvoir de création monétaire pour déverser des milliers de milliards de dollars sur les marchés financiers et sur les banques. Comme cet argent a servi prioritairement à faire gonfler le prix des actifs financiers et immobiliers, et non à créer des emplois et à améliorer les qualifications des travailleurs, la création de richesses n’a pas suivi l’augmentation de l’argent en circulation. À la fin de 2006, dans les cinquante principales économies du monde, avec 100 dollars de crédit on dégageait 48 dollars de PIB. Fin 2020, on n’en avait plus que 34 dollars. La dégradation est encore plus forte en France.
Source : Banque des Règlements Internationaux
Longtemps, l’insuffisance de l’« offre » au regard d’une « demande » pourtant faible en ce qui concerne les salaires, les pensions et les services publics, n’a pas eu d’effet visible sur le marché des biens de consommation. En effet, l’inflation s’est concentrée sur le marché financier – actions, obligations et autres produits financiers – et sur le marché immobilier, où les prix des actifs ont augmenté de façon vertigineuse.
Mais cela ne pouvait pas durer éternellement. À partir de 2021, l’excès d’argent en circulation au regard de l’insuffisance des richesses produites a en quelque sorte « débordé » sur le marché des biens de consommation, et y a engendré une explosion de la hausse des prix.
Pour casser l’inflation, les banques centrales ont durci leurs politiques monétaires. En quelque sorte, elles ont commencé à retirer l’argent : dans la zone euro, la masse monétaire M1 (essentiellement, les billets et les comptes courants dans les banques) s’est contractée de 10 % depuis un an. Mais elles ne changent rien à la façon dont l’argent qui reste est utilisé !
Zone euro : masse monétaire M1
Source : Banque centrale européenne
Les banques centrales ont ainsi stoppé la progression du crédit pour les projets favorables à l’emploi et à la formation des travailleurs. Cela va affaiblir la création de richesses, et donc accentuer le problème : les banques centrales déversent moins d’argent sur les banques et les marchés financiers, mais l’activité économique dans le monde a fortement ralenti, et la zone euro est au bord de la récession, alors que l’inflation reste forte.
Le taux de chômage – fortement sous-estimé par la définition du Bureau international du Travail – a commencé à remonter et tout laisse prévoir que cette tendance va s’accentuer l’année prochaine. Les dirigeants des banques centrales, de Jerome Powell aux États-Unis à Olivier Garnier, chef économiste de la Banque de France, ne cachent pas que c’est précisément ce qu’ils souhaitent, au nom de la lutte contre l’inflation ! En remontant les taux d’intérêt, ils ne vont en réalité qu’aggraver les cercles vicieux – insuffisance de la demande concomitante à celle de l’offre – qui expliquent l’appauvrissement des sociétés capitalistes, particulièrement en Europe et en France, mais même aux États-Unis où l’extension de la pauvreté et l’indigence des services publics ont des effets sociaux délétères.
De son côté, au nom de sa conception néolibérale du « plein emploi », Emmanuel Macron va aggraver en réalité la crise du marché du travail qui fait qu’une proposition croissante d’offres d’emplois ne reçoivent pas de réponse tandis que des millions de personnes en âge de travailler n’ont pas les moyens de le faire efficacement faute d’un vrai emploi, faute d’un accès suffisant aux formations ou faute de reconnaissance de leurs qualifications dans les salaires et dans les conditions de travail.
Des centaines de milliards pour augmenter massivement les salaires, réparer les services publics et les développer
C’est tout le contraire qu’il faut faire : augmenter massivement les salaires, embaucher massivement dans les services publics. Prétendre y parvenir par de simples mesures de redistribution des richesses existantes n’est pas crédible face à la démagogie de la droite et de l’extrême-droite. Même Salvini et Meloni prétendent taxer les superprofits des banques !
Par exemple, indexer les salaires sur les prix, on le sait bien, peut se révéler une illusion si le pouvoir est laissé aux employeurs de « compenser » dans leurs profits les augmentations de salaires par des hausses de leurs marges ou par des suppressions d’emplois (voir dans ce numéro l’article d’Évelyne Ternant « L’indexation des salaires sur les prix : les fausses évidences de l’apocalypse… ou du remède miracle »).
Il s’agit en effet de plusieurs centaines de milliards à trouver chaque année, dont, par exemple, 50 milliards pour la seule hausse du SMIC à 2 000 euros bruts (avec ses répercussions sur l’ensemble des grilles de rémunération mais hors rattrapage des pertes de pouvoir d’achat pour l’ensemble des salariés et pour les fonctionnaires), 140 milliards pour porter les salaires des femmes au niveau de ceux des hommes, 30 milliards pour 500 000 embauches dans la fonction publique (hors coût des investissements matériels et logiciels à réaliser pour accompagner ces embauches)… Même si on confisquait tous les profits nets des entreprises (140 milliards en 2022), cela ne suffirait pas. Il faut donc beaucoup plus de richesses, produites selon une tout autre logique économique.
La clé réside dans la sécurisation de l’emploi et de la formation.
On peut citer ici le programme présidentiel de Fabien Roussel, dont la logique économique s’avère plus pertinente que jamais : « Pour réunir cet argent, il ne suffira pas de répartir autrement les richesses existantes. Il faudra, en cinq ans, augmenter massivement la création de richesses dans le pays. Il faut donc beaucoup plus d’emplois, et des emplois de plus en plus efficaces, donc de mieux en mieux formés. C’est cette démarche qui inspire le projet de la France des jours heureux.
Précisément, plus de six millions de personnes, soit près de 20 % de la population en âge de travailler, sont aujourd’hui en situation de chômage ou de sous-emploi. Si toutes ces personnes avaient la possibilité de déployer pleinement leurs capacités de création de richesses, le produit intérieur brut (PIB) s’en trouverait augmenté dans une proportion correspondante, soit de plus de 500 milliards d’euros. Il s’agit bien de rompre avec le type capitaliste de « croissance », ruineux pour les êtres humains et pour la planète, au profit d’un nouveau modèle de développement, écologique, social et économiquement plus efficace que la recherche obsessionnelle de la rentabilité du capital. Les multinationales de l’industrie et des services, les capitalistes des plateformes, qui exploitent avec cynisme une main-d’œuvre ultra-précaire, détournent les formidables gains de productivité engendrés par la révolution technologique informationnelle pour « réduire le coût du travail » et rejeter les salarié·e·s dans le chômage. Il conviendra, au contraire, d’utiliser ces gains de productivité pour économiser les ressources naturelles et l’énergie, pour réduire le temps de travail et pour dégager les moyens d’augmenter les dépenses pour les êtres humains : embauches, salaires, formation ».
En d’autres termes, intervenir dans le mouvement social en s’inspirant du projet communiste – une mise en cause radicale du pouvoir du capital, jusqu’à la construction d’une civilisation émancipée des fléaux du capitalisme et du libéralisme – peut rendre très efficaces les luttes pour une augmentation immédiate des salaires, des pensions et des minima sociaux, pour des embauches dans les services publics, pour libérer les jeunes de la précarité, pour une revitalisation écologique de notre appareil de production. Beaucoup de questions présentes dans les esprits s’éclairent, en effet, lorsqu’on désigne l’adversaire à combattre – le capital, son obsession de la rentabilité, son pouvoir sur l’utilisation de l’argent – et qu’on montre ainsi les moyens de répondre aux revendications. Ainsi construit-on, d’un même mouvement, victoires immédiates dans les luttes sociales et perspective politique. Toute l’expérience montre, en effet, que pour être victorieuses, les luttes ne peuvent pas se contenter de refuser les choix néfastes des patrons ou du pouvoir mais qu’elles ont aussi besoin d’être porteuses de choix alternatifs.
Tout se joue donc dans les entreprises, dans les décisions qui président à l’utilisation de leurs profits et des fonds mis à leur disposition par leurs actionnaires, par leurs créanciers et par l’État. Cela conduit à une conception tout à fait nouvelle de la politique économique. Au lieu de se limiter à la seule action de l’État, en laissant intacts le pouvoir patronal et les critères de rentabilité qui l’inspirent, elle repose à la fois sur la conquête, par les salariés, de pouvoirs dans l’entreprise, et sur la mise en place de nouvelles institutions pour exercer un pouvoir de la société sur les entreprises.
On peut ainsi mobiliser pour que les salariés et leurs représentants soient dotés d’un pouvoir d’alerte sur la formation des marges et des prix dans les entreprises, et sur les procédés concrets d’évasion fiscale.
On peut mobiliser pour qu’ils exercent un pouvoir de contre-propositions pour augmenter la création de richesses et non la rentabilité pour les actionnaires et les financiers.
On peut mobiliser pour que ces propositions bénéficient d’un accès à des crédits bancaires à taux zéro ou négatif pour faire baisser le coût du capital.
Mais on peut simultanément mobiliser pour que des conférences locales, régionales et nationale, réunissant toutes les forces économiques et sociales, mettent au pied du mur les grands groupes, les banques, en exigeant qu’ils s’engagent dans cette transformation productive et écologique, avec des objectifs précis, chiffrés, en matière d’emploi, de formation, et de développement des services publics.
La politique fiscale viendrait à l’appui de cette démarche inédite de planification démocratique et décentralisée, avec une progressivité de l’impôt sur les sociétés, sa modulation en fonction de critères d’efficacité sociale et écologique, et avec la création d’un impôt territorialisé sur le capital matériel et financier des entreprises, pour orienter les investissements vers le développement des capacités humaines. La modulation des cotisations sociales patronales selon l’évolution de la masse salariale en proportion de la valeur ajoutée répond à la même logique.
Un levier décisif, au point d’articulation entre l’action publique et la gestion des entreprises, serait la montée en puissance d’une nouvelle sélectivité des crédits bancaires, sous l’impulsion d’un pôle financier public, avec l’aide de fonds régionaux pour l’emploi et la formation, et avec un refinancement privilégié de la BCE via la Banque de France.
La valeur ajoutée supplémentaires ainsi créée par l’appareil productif apporterait, au bout de quelques années, les ressources nécessaires, non seulement à l’augmentation des salaires mais aussi au financement de la Sécurité sociale, et au prélèvement des ressources nécessaires à la réparation et au développement des services publics. D’ici là, les avances de fonds nécessaires seraient obtenues auprès d’institutions financières publiques, telles que la Caisse des Dépôts, BPI France, ou la Banque européenne d’investissements, avec l’exigence d’un refinancement sélectif des projets de développement des services publics par la BCE, préfigurant la constitution d’un Fonds de développement économique, social et écologique européen financé par la création monétaire de la BCE.
Les élections européennes seront une excellente occasion de mettre ces perspectives en avant, et de donner à notre peuple la force économique et sociale d’affronter les turbulences de la crise de civilisation.
[1] Pour une revalorisation anticipée des minima sociaux, note de la Fondation Jean-Jaurès, 12 octobre 2023 https://www.jean-jaures.org/publication/pour-une-revalorisation-anticipee-des-minima-sociaux/
[2] Tibor Sarcey, « La défense d’un ‘’capitalisme de préférence nationale’’ au cœur du programme du RN pour 2022 », Économie&Politique, n° 810-811, janvier-février 2022.
[3] Frédéric Boccara, « Réorganiser Pôle Emploi ou agir sur les entreprises ? », Économie&Politique, n° 826-827, mai-juin 2023.
[4] Évelyne Ternant, L’inflation, qui en profite, comment la combattre ?, note de la Fondation Gabriel Péri, Paris, août 2023.
[5] Clément Chabanne, « Depuis les années 1970, une crise structurelle non résolue ? », Économie&Politique, numéro 810-811, janvier février 2022 https://www.economie-et-politique.org/2022/02/20/clement-chabanne/
[6] Voir dans ce numéro l’article d’Évelyne Ternant : « La politique industrielle de l’Union Européenne : rupture ou continuité ? ».