Évelyne Ternant
La violence sociale avec laquelle l’inflation attaque le pouvoir d’achat et paupérise les classes populaires et moyennes a conduit des forces progressistes, politiques et syndicales, à mettre en avant la revendication d’indexation des salaires, comme mesure de protection des revenus.
Si l’urgence d’une revalorisation des salaires et des revenus de transfert est indiscutable, l’indexation des salaires sur les prix est-elle de nature à préserver le pouvoir d’achat et lutter contre l’inflation ?
L’indexation, au sens précis du terme, est une obligation légale de réviser à date fixe, en général une fois par an, le revenu indexé à hauteur de la hausse des prix de la période antérieure, mesurée par l’évolution de l’indice des prix à la consommation. Certaines clauses d’indexation prévoient que le revenu sera indexé avant la date légale au cas où l’inflation dépasserait un certain seuil.
En France, seul le SMIC est indexé sur l’inflation
Actuellement, en France, le seul revenu indexé sur l’inflation est le SMIC, selon un mécanisme complexe – dont l’administration française a le secret, voir encadré – qui ajoute à l’indexation stricte sur la hausse de l’Indice INSEE des prix à la consommation (IPC) une revalorisation qui représente la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire moyen des ouvriers et employés (SMOE). Autrement dit, cette règle évite le décrochage total du SMIC par rapport aux salaires ouvriers et employés, mais lui impose en même temps une progression ralentie de moitié. La revalorisation a lieu une fois par an, sauf augmentation des prix à un rythme supérieur à 2 %, ce qui est le cas actuellement, où le SMIC a été revalorisé 6 fois depuis le début de l’année 2021.
Enfin, le gouvernement a la possibilité de « donner le coup de pouce », c’est-à-dire aller au-delà du mécanisme obligatoire, qui n’a été utilisée qu’avec parcimonie, à trois reprises depuis l’année 2000, la dernière datant du début du quinquennat Hollande, en 2012, à hauteur de 0,6 %.
Petit retour historique sur l’indexation salaires-prix en France
L’indexation est établie en 1952, sous le nom « d’échelle mobile des salaires » par un gouvernement dirigé par Antoine Pinay, homme de droite et chantre de l’orthodoxie monétaire. Elle était assortie d’une mesure de blocage des prix et de la création de l’ancêtre du SMIC actuel, le SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti), pour faire face à une inflation de plus de 20 %. L’indexation est supprimée en 1983 par le gouvernement Mauroy, lors du « tournant de la rigueur » [1], et fut un des piliers de la politique dite de « désinflation compétitive ». L’objectif était en effet de baisser le coût salarial pour compenser les effets de majoration du prix des exportations dus à la politique monétaire d’ancrage du franc sur le mark allemand. Ce ralliement aux thèses libérales fut un choix économique coûteux pour le pays. Tenu sur une longue période, il a fortement contribué au mouvement de délocalisations et au décrochage de l’industrie[2].
Le paradoxe de l’histoire de l’indexation est qu’elle a été établie par un gouvernement bien à droite et supprimée par un gouvernement de gauche, que les communistes allaient bientôt quitter en raison de la « parenthèse libérale »[3] qu’il ouvrait.
L’indexation salaires-prix dans d’autres pays
Dans la zone euro, des dispositifs d’indexation existent à Malte, Chypre, et en Belgique. Le Grand-Duché de Luxembourg l’a suspendu pour 9 mois au cours de l’année 2022, au moment de l’explosion des prix. Le cas de la Belgique est intéressant. L’indexation est une pratique ancienne, mise en place en 1920. Cependant, en 1996, une loi a introduit une limite maximale à l’indexation, pour la contraindre à ne pas dépasser l’évolution des salaires aux Pays Bas, en Allemagne, et en France, qui sont les principaux pays voisins et concurrents. Si le mécanisme d’inflation conduit à une hausse plus forte que la moyenne des trois pays référents, les salaires sont gelés pendant une année. Autrement dit, il s’agit d’une indexation qui ne doit pas conduire à des hausses plus fortes que dans les pays où il n’y a pas d’indexation, pour cause de « compétitivité coût », avec le viseur libéral braqué sur le coût salarial. Une belle illustration d’une construction européenne fondée sur la concurrence et l’alignement vers le bas des systèmes sociaux !
De plus, l’indice de prix utilisé est « l’indice santé » qui exclut les produits réputés « nocifs », à savoir : tabac, alcool, carburants. Il minimise donc la hausse des prix réellement subie.
En 2015, le gouvernement dirigé par Charles Michel, l’actuel président du Parlement européen, a introduit une limitation supplémentaire appelée « le saut d’index » : le gouvernement peut bloquer les salaires jusqu’à ce que l’inflation dépasse 2 %. Évidemment, les niveaux d’inflation actuels font que le gouvernement actuel n’a plus recours au « saut d’index ». Mais auparavant, il a été utilisé pour ralentir l’indexation, donc faire perdre du pouvoir d’achat.
Le dispositif belge ne réalise donc qu’une indexation partielle, ce qui n’a pas préservé les salariés d’une baisse de leur pouvoir d’achat. Pour ne prendre qu’un exemple, l’exclusion de l’énergie de l’indice des prix alors que son prix a grimpé en Belgique entre juin 2021 et juin 2022 de 55 % (contre 33 % en France) a fortement minoré l’évaluation de l’inflation, de même que la méthode de l’indice « glissé » qui minore également en cas d’accélération de l’inflation[4].
Dans ces conditions, on ne s’étonnera pas de ce que l’évolution du coût salarial unitaire[5] en Belgique se soit située dans la moyenne des autres pays : entre 2001 et 2021, il a augmenté de 40,3 %, soit un peu plus que l’Allemagne (36,8 %) et moins qu’en France (ou aux Pays Bas) où l’indexation n’existe pas.
Même si le patronat belge, par crainte pavlovienne d’une prétendue boucle salaires-prix, continue de demander son abrogation, les gouvernements de droite l’ont maintenue, car elle n’empêche nullement la Belgique d’être un des pays européens aux marges bénéficiaires les plus élevées, soit 47 % en 2021, 10 points de plus qu’en France. Les syndicats belges, soutenus par le PTB (Parti du Travail de Belgique) revendiquent des hausses supplémentaires car ils estiment que le dispositif actuel « bride la négociation salariale et comprime les salaires »[6] .
L’indexation des salaires n’est pas un remède miracle
L’exemple de la Belgique invite à relativiser les effets positifs d’une indexation qui n’a pas apporté plus d’avantages aux salariés qu’ailleurs, parce qu’elle a été placée sous contrainte de concurrence européenne sur les coûts salariaux.
En France, la désindexation en 1983 a fait baisser délibérément et durablement le coût salarial et rompu avec les choix initiaux du gouvernement de gauche, pour s’inscrire désormais dans l’alignement sur les normes libérales de politique économique appliquées par l’ensemble des pays capitalistes. Dès lors, sur longue période, les salaires n’augmenteront plus que de 0,5-0,6 % pour une inflation de 1 %[7].
On comprend donc, avec cette influence de l’histoire sur les idées, que l’indexation puisse apparaître à la gauche française comme un retour aux bonnes pratiques. Mais le fait que la désindexation ait été mise au service de la baisse des salaires réels ne donne pas pour autant à l’indexation un label d’efficacité dans la protection contre l’inflation, et ce, pour plusieurs raisons.
L’indexation ne compense pas la perte de pouvoir d’achat
Dans son principe même, l’indexation stricte ne peut pas compenser la perte de pouvoir d’achat. En effet, la hausse des prix est continue, tandis que les salaires ne sont ajustés que périodiquement. Entre deux indexations, ils perdent du pouvoir d’achat, comme le montre la partie hachurée du graphique 1.
Graphique 1 Perte de pouvoir d’achat des salaires indexés
L’indexation peut « brider » la progression des salaires
Les expériences historiques confirment par ailleurs qu’elle n’a pas apporté sur longue période un avantage évident aux revenus indexés, par rapport aux autres. Le diagnostic des syndicats belges a été évoqué plus haut. Le cas du SMIC en France est également significatif. Depuis plus d’une décennie, sa progression est strictement limitée à la formule obligatoire, si bien qu’il a évolué moins vite que le salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE) ou le salaire moyen par tête (SMPT, graphique 2). S’il augmente plus vite que les autres salaires en 2022, c’est en raison de sa révision fréquente, obligatoire dès lors que l’inflation dépasse 2 %, qui a donné lieu à trois hausses au cours de l’année 2022.
Graphique 2 Evolution du SMIC, des salaires, de l’inflation et du pouvoir d’achat
(indice 100 au deuxième trimestre 2008)
Source Rapport d’experts du groupe d’experts sous la direction de Gilbert Cette
Salaire minimum interprofessionnel de croissance. 28 novembre 2022
NB : la chute du salaire moyen par tête (SMPT) de 2020 est due au fait que les indemnités de chômage partiel pendant le confinement ne sont pas prises en compte dans la masse salariale.
À partir des exemples de l’indexation belge et du SMIC français, on est fondé à se demander si une indexation sur longue durée ne comporte pas un risque d’enfermement de l’évolution des salaires dans une trajectoire de faible croissance, avec l’idée implicite d’un contrat salarial, considéré par le patronat comme solde de tout compte, auquel se heurtent les syndicats dans leur capacité à engager des luttes sur les salaires.
La question salariale dépasse largement celle de l’indexation
Bien entendu, il n’est pas question de remettre en cause l’exigence de rattrapage du pouvoir d’achat perdu par l’inflation. Mais cela ne suffit pas ! Nombre de salaires doivent être revalorisés, notamment dans les métiers à importance vitale révélés par l’épidémie de Covid 19 et le confinement, mais aussi dans les métiers de l’industrie à qualification pointue. L’actuelle pénurie de main d’œuvre dans certains secteurs s’explique par le fait que nos concitoyens refusent à juste titre de travailler dans les conditions de rémunération et de travail qui leur sont proposées, ou parce que les qualifications n’existent pas. C’est un changement de priorités dans les gestions des entreprises qui s’impose pour faire face aux défis de la transformation écologique et à la crise d’efficacité du capitalisme : une croissance vertueuse fondée sur le développement des dépenses humaines et au contraire des économies de coûts en capital matériel et financier.
La question salariale se pose aujourd’hui en « grand angle » et en lien avec la formation, la reconnaissance des qualifications, l’organisation du travail, et la réduction du temps de travail. Elle déborde largement de l’indexation des salaires sur les prix qui non seulement ne préserve pas le pouvoir d’achat, mais peut aussi, comme le montrent les exemples belges et français, affaiblir les exigences de réévaluation en enfermant les négociations salariales dans les clauses d’indexation.
L’horreur patronale de l’indexation
Pourtant, malgré la déflation infligée aux revenus du salariat depuis plusieurs décennies et la faible incidence d’une indexation des salaires sur le niveau des profits, les classes dirigeantes, depuis le patronat jusqu’aux banquiers en passant les responsables politiques, continuent à agiter le spectre d’une spirale inflationniste salaires-prix pour s’opposer à l’indexation qui pourrait, selon certaines de leurs estimations, faire « basculer vers une inflation durable et généralisée de 10-15 % qui ne pourrait être cassée que par une forte hausse des taux d’intérêt et une récession »[8]. Christine Lagarde au nom de la BCE, Agnès Benassy-Quéré, chef économiste de la Direction Générale du Trésor puis sous-gouverneur(e) de la Banque de France, se sont exprimées publiquement en ce sens. Cette dernière réfute l’existence d’une boucle profits-prix et plaide pour un maintien du partage entre capital et travail actuel, impliquant une baisse proportionnelle des rémunérations de l’un et de l’autre afin de les ajuster de façon similaire au niveau de la croissance du PIB. Les contradictions ne se situent pas selon elle entre le capital et le travail, mais au sein des salariés ! L’objectif est clairement de fragmenter le salariat en opposant celles et ceux qui, de par leurs faibles revenus, subissent «de plein fouet » l’inflation et doivent être protégés, et « les autres » qui pourraient, sans grand dommage, selon elle, « supporter une perte de pouvoir d’achat ». Elle défend à ce titre la politique du bouclier tarifaire du gouvernement, qu’elle juge plus efficace que l’indexation, car elle est « plus ciblée et ne présente pas l’inconvénient d’empêcher le resserrement de l’échelle des rémunérations comme l’indexation »[9]. Un bouclier tarifaire tellement efficace qu’il est abandonné aujourd’hui par le gouvernement, compte tenu de son coût budgétaire, puisqu’il a épargné le capital…
Il y a enfin, en arrière-fond de l’horreur patronale de l’indexation, l’idée de « laisser faire » les entreprises sans contrainte, car dans leur bienveillance, elles augmenteront forcément les salaires « dès qu’elles le peuvent »…
Le seul argument entendable contre une indexation durable est l’ancrage des anticipations et des actions inflationnistes des entreprises lorsque, cherchant à préserver ou augmenter leurs profits en augmentant leurs prix plus fort et avant la hausse prévue pour les salaires, elles enclenchent une spirale profit-prix.
Les propositions concrètes d’indexation… en difficulté
Bien que la revendication d’indexation soit largement affichée dans le mouvement social et la gauche en France, elle a été peu travaillée dans le détail. Une note publiée par l’Institut La Boétie[10] s’y est essayée récemment. Elle considère que l’indexation pourrait « cibler les salaires les plus faibles au moyen d’un mécanisme progressif d’indexation ou par la fixation d’un seuil au-delà duquel les salaires ne seraient plus indexés », en considérant qu’une indexation générale des salaires risquerait « d’accroître des inégalités de revenus qui ont déjà beaucoup augmenté ».
Choisir une indexationpartielle pour traiter la question de la hiérarchie des salaires, c’estlà aussi prendre l’option de fragmentation du salariat. Fixer un seuil – à quelniveau ? – au-delà duquel les salarié∙e∙s ne seraient plus protégésde l’inflation est non seulement de nature à attiser les oppositionsentre cadres et non-cadres et à entraver les convergences de luttesdu salariat, mais présente de plus le défaut d’épargner les profits d’une partie du coût de l’indexation.
En même temps, cette proposition en recul montre bien les difficultés de mise en application d’une mesure salariale généralisée à toutes les entreprises, petites et grandes, sans faire évoluer les rapports capitalistes. La différence de situation sur les profits entre les PME-TPE, entre les sous-traitants et les multinationales donneurs d’ordre pose un problème qui ne peut pas être éludé.
C’est la raison pour laquelle une politique anti-inflationniste qui s’en tiendrait aux seules mesures spécifiquement ciblées sur les prix, avec une protection des revenus par l’indexation, serait peu opérationnelle.
Combattre l’inflation à la racine
L’indexation des salaires sur les prix ne présente ni les vices dénoncés à droite, ni les vertus espérées à gauche, elle n’est ni l’apocalypse d’une boucle inflationniste incontrôlable brandie par les dirigeants politiques et économiques libéraux, ni le remède miracle qui rendrait l’inflation indolore aux salarié∙e∙s .
L’inflation et le « tremblement de terre social »[11] qu’elle est en train de produire doivent être combattus à la racine. Face à une inflation qui n’est ni une inflation par excès de demande, ni une inflation des coûts salariaux, ni même simplement une inflation des profits mais une « inflation du capital » [12], ce sont des changements plus profonds qu’il faut engager pour faire reculer ses pouvoirs de décision et faire prévaloir d’autres critères que la rentabilité financière. On ne saurait se limiter à déplacer le partage de la valeur ajoutée en faveur des salarié∙e∙s, aussi urgent soit-il de l’arracher, car la seule réduction des profits ne permettrait pas de juguler l’inflation.
C’est en amont de la répartition que l’inflation plonge ses racines, dans des conditions de production placées sous la chape de plomb des rapports capitalistes : une crise de productivité et de rentabilité provoquée par une croissance qui surdéveloppe le capital et écrase les dépenses humaines en emplois, salaires, formation ; des pénuries et une insuffisance d’offre qui viennent des choix de localisation des multinationales guidées par le seul critère de rentabilité ; un énorme déséquilibre entre la quantité de monnaie créée et les richesses réelles produites, dû à la stratégie de croissance externe des entreprises et à l’enflure des marchés financiers ; l’abandon au marché de secteurs stratégiques et de biens communs dont les folles variations de prix n’ont plus rien à voir avec les coûts de production. C’est d’abord dans la sphère de production, au sein des entreprises, que s’expriment la logique du capital, ses pouvoirs de décision structurants sur « que produire, comment produire et où produire ». C’est là que se détermine la répartition primaire des revenus, là que s’exerce la dictature des marchés financiers, là que se forme la valeur ajoutée disponible pour développer les services publics.
Au-delà des nécessaires mesures d’urgence de protection sur les revenus et les prix qui ne peuvent être que de courte durée, l’enjeu pour combattre cette inflation systémique est d’obtenir un changement profond des choix stratégiques des entreprises en faveur de l’emploi, de la formation et de la transformation écologique de la production. Cela passe par le remplacement des aides publiques au capital par des leviers tels que la modulation de l’impôt sur les sociétés et des cotisations sociales en fonction de l’utilisation de l’argent des entreprises, par l’accompagnement des PME-TPE pour réaliser les objectifs sociaux et écologiques et par une nouvelle sélectivité des financements bancaires. Des politiques publiques mettant fin à l’utilisation parasitaire de la création monétaire pour la consacrer au développement massif des services publics, de même que la remise en cause des dominations internationales dont celle, écrasante, du dollar, contribueront également à maîtriser une inflation née des réponses que le capital a apportées à sa propre crise systémique, par la dérèglementation généralisée, la concurrence à tout va et la dictature des marchés financiers.
Ces changements qui deviennent vitaux pour l’existence humaine et la survie de la planète impliquent que les citoyennes et les citoyens prennent rapidement en main leurs affaires, sur les lieux de travail comme sur les lieux de vie, et exercent pleinement leur souveraineté politique.
[1] Après l’échec d’une tentative de blocage des salaires et des prix au deuxième semestre 1982.
[2] Des données précises sur le décrochage économique de la France lié à la « désinflation compétitive »sont développées dans l’de ouvrage Michel Cabannes et Marc-Alexandre Sénégas, « La politique française de désinflation compétitive les faits et gestes en perspective », in L’économie française dans la compétition internationale au XXe siècle, Actes du colloque de l’Institut de la gestion publique et du développement économique (IGPDE), octobre 2022, p. 359-390.
[3] Expression de Lionel Jospin, premier secrétaire du Parti Socialiste pendant le premier septennat de François Mitterrand.
[4] Il s’agit d’un indice « glissé » calculé sur la moyenne des quatre derniers mois. En cas d’accélération de l’inflation, le calcul de la moyenne avec les mois aux taux d’inflation les plus faibles minore le résultat.
[5] Le coût salarial unitaire prend en compte la productivité.
[6] Article dans Médiapart, par ailleurs favorable à l’indexation, de Romaric Godin « Diabolisée en France, l’indexation se maintient en Belgique », 21 juillet 2022.
[7] Estimation de Eric Heyer, économiste de l’OFCE, in article publié le 16/05/2022 par Sud-Ouest et AFP. «Faut-il indexer les salaires sur l’inflation ?». https://www.sudouest.fr/economie/inflation-faut-il-indexer-les-salaires-sur-les-prix-10946716.php
[8] Eric Heyer, directeur de l’OFCE, qui ajoute : « et si on imposait une même hausse à tout le monde, certaines entreprises, qui ont gardé leurs effectifs pendant la crise sanitaire, seraient obligées de licencier ou de mettre la clé sous la porte » (16/05/2022) https://www.sudouest.fr/economie/inflation-faut-il-indexer-les-salaires-sur-les-prix-10946716.php.
[9]Agnès Benassy-Quéré, « Une boucle prix-salaires sous le sapin 2022 », DG Trésor, billet de décembre 2022.
[10] Éric Berr, Sylvain Billot, Jonathan Marie, Raul Sampognaro, Aurélie Trouvé, L’inflation, la lutte de classes par les prix, Institut La Boétie, novembre 2022 : https://institutlaboetie.fr/inflation-la-lutte-des-classes-par-les-prix/
[11] Expression du discours de Fabien Roussel à la fête de L’Humanité.
[12] Expression donnée par Frédéric Boccara in « Un chiffre expliqué. 2,6 %, l’inflation en octobre 2021 », blog de la revue Economie et Politique, 16 novembre 2021-https://www.economie-et-politique.org/2021/11/16/un-chiffre-explique26-linflation-en-octobre-2021/