4 – Inégalités persistantes, redistribution modérée, financiarisation croissante

Yves DIMICOLI

Le développement de la Chine a fait émerger des catégories sociales très enrichies, mais surtout d’importantes couches moyennes salariées et urbanisées soucieuses de la sécurité de l’emploi, de l’accès à la propriété d’un logement, à l’éducation, de la promotion sociale des enfants, de la retraite, du soin des ainés… portant, ainsi, un besoin grandissant de services publics de qualité tout autant que de revenu.

Mais la polarisation villes-campagnes s’est accentuée et dans les mégapoles, où l’enjeu le plus vital est l’emploi et la formation, les inégalités de patrimoines et de revenus se sont radicalisées, tandis que se sont accrues les migrations internes.

Les travaux faits sur ce sujet, dont nous résumons ici à quelques résultats sans pouvoir y porter un regard critique efficace, indiquent que[1]  :

  • Depuis les années 1980, dans la foulée des grandes réformes économiques engagées par Deng Xiao ping à partir de 1978, l’empire du Milieu est passé d’une société misérable et plutôt égalitaire au statut de deuxième économie mondiale, mais avec des niveaux d’inégalité considérables dépassant ceux de nombreux pays européens et proches de ceux enregistrés aux Etats-Unis  ;
  • La part de la richesse nationale détenue par l’Etat serait passée de 70 % à environ 30 % avec l’essor d’entreprises privées et l’accumulation de patrimoines financiers et immobiliers par les couches favorisées et moyennes  ;

Propriété publique et propriété privée en Chine 1978-2015

(en  % du revenu national)

        Source  : Op.cit.

Selon le rapport sur les inégalités dans le monde 2022[2], si la richesse privée en Chine représentait un peu plus de 120 % du revenu national en 1978, en 2020 cette proportion aurait été de 530 %.

Amplitude comparée des inégalités en Chine (coefficient de Gini)[3]

       Source  : Mazzocco I.  : « How inequality is undermining China’s prosperity”, 26/02/2022 

           (www.csis.org).

Mais, simultanément, le revenu moyen des 50 % les plus modestes en Chine (539 millions d’adultes) aurait quintuplé. Notons que celui enregistré aux Etats-Unis aurait diminué de 1 % sur la même période. 

Les changements sur le marché du travail ont entraîné une augmentation sensible des inégalités dans l’accés à l’emploi décent, nombre de travailleurs entrant dans l’économie informelle, tandis que l’emploi contractuel dans le secteur manufacturier formel, autrefois standard en Chine, est en recul.

Inégalités importantes de revenu

De plus, l’inégalité persistante dans l’accès à l’éducation et aux soins de santé signifie que de nombreux employés n’ont pas les moyens d’accéder aux emplois hautement qualifiés et bien rémunérés, d’autant plus que la formation professionnelle a tendu à devenir quelque peu élitiste.

On peut prendre la mesure de l’évolution des inégalités de revenus avec le coefficient de Gini. Depuis un sommet de 0,491 en 2008, il n’a pas cessé de diminuer pour se situer en 2015 à 0,462.

Depuis, il tend à remonter lentement, atteignant en 2020 la valeur de 0,467 qui était supérieure à la moyenne de 0,35 pour les économies de la région Asie-Pacifique.

Coefficient de Gini pour le revenu

Persistance des inégalités

Part du revenu des ménages

       Quintile inférieur     Deuxième quintile     Quintile moyen     Quintile supérieur

     Source  :Mazzocco I. and S. Kennedy  : “Is it me or the economic system ? Changing evaluation                 

           of inequality in China”, 09/07/2024 (bigdatachina.csis.org ).

Au cours de la dernière décennie, le revenu disponible annuel par habitant dans les zones urbaines et rurales s’est amélioré. Bien qu’il subsiste une grande disparité de revenus entre ces deux zones, il convient de noter que l’écart, mesuré par les ratios « revenu urbain / revenu rural », a diminué depuis 2013 et s’élevait à 2,38 en 2023.

Revenu disponible en milieu rural et urbain (Yuan)

                 Source  : “China in numbers 2023”, Issue brief UNDP, 03/2024 (www.undp.org) .

L’essentiel du revenu des ménages en Chine est, cependant, constitué par les salaires et les revenus de transfert du fait, notamment, de l’ampleur prise par les couches moyennes salariées.

Source  : Ibid.

Le poids de l’endettement

Mais l’une des principales sources d’inégalité provient de l’endettement et du poids des charges financières liés à l’achat du logement, en relation avec le secteur bancaire parallèle (Shadow banking) souvent.

Ratio dette des ménages / revenu disponible

(2006 – 2020)

        Source  : Ibid.

       Source  : Ibid.

Les ménages dont le revenu est faible, que l’on trouve surtout parmi les ruraux et les travailleurs migrants, sont moins susceptibles que les autres d’avoir contracté des dettes, mais ceux qui ont pu le faire sont confrontés à de très lourdes charges financières.

Les plus endettés sont ceux dont le revenu est le plus élevé, mais ils supportent des charges d’endettement nettement moindres.

On note, en même temps, qu’en 2024, avec 814 milliardaires, la Chine se place au premier rang mondial, en la matière, devant les Etats-Unis (800) et l’Inde (271)[4].

Le total des actifs détenus par des particuliers y serait passé d’un peu plus de 4000 milliards de dollars en 2001 à 92 000 milliards en 2023 et il pourrait dépasser les 100 000 milliards en 2025.

Cela représente 17 % de la richesse totale détenue par des particuliers dans le monde, contre 25 % pour les Etats-Unis[5].

Actifs totaux détenus par des particuliers ( trillion $)

           Source  : tabinsights.com

Au cours de cette période, malgré des turbulences dues à des faillites retentissantes et à une règlementation très insuffisante mais tout de même réajustée en 2018, le volume d’affaires brassées par les sociétés gestionnaires de fortune, très impliquées dans le « Shadow banking », a fortement augmenté et s’est diversifié.

Les « nouveaux riches », mais aussi une partie des couches moyennes, ne se contentent plus des produits d’épargne traditionnels et de l’immobilier. Ils sont désormais attirés par les placements en valeurs mobilières, les OPCVM, le capital-investissement et les fonds spéculatifs, tandis que prospèrent les fiducies familiales[6].

L’attirance boursière des ménages urbains

La taille du marché chinois des fiducies a beaucoup augmenté et les fonds fiduciaires occupent une proportion élevée du marché des valeurs mobilières dont le gouvernement cherche aujourd’hui à encourager l’attractivité.

Taille du marché des fiducies (2017 – T3 2023)[7]

Cependant, la Chine serait le seul pays au monde dans lequel le patrimoine des milliardaires aurait diminué ces deux dernières années. Cela serait dû au ralentissement de la croissance économique et à la montée des tensions géopolitiques. Mais un rapport, publié en mai dernier par la société singapourienne TABInsights[8], indique qu’en 2024 « la Chine devrait connaître une fuite de particuliers fortunés (HNWI)[9] ». Il cite une société spécialisée dans l’expatriation de patrimoine (Henley & Partners) selon laquelle 15 200 HNWIs chinois, possédant en majorité des avoirs de 30 millions à 1 milliards de dollars, émigreraient cette année, principalement vers les Etats-Unis.

Actifs, passifs et valeur nette des ménages en Chine

(k mds dollars 2000–2019)

         Source  : « How strong are Chinese households’ balance sheets ?”, mars 2022.

Il faut noter le poids pris par les actions, les obligations et les produits d’assurance dans le bilan des ménages chinois depuis l’année 2000.

                    Actif du bilan des ménages en Chine ( 2019 – md Y

Type d’actifsValeur
Non financiers35.83
Logement33.32
Automobiles 2.00
Équipement agricole 0.50
Financier46.59
Monnaie 0.92
Dépôts16.06
Prêts 0.20
Assurance 1.86
Obligations 0.39
Actions et capitaux propres24.40
Fonds d’investissement en valeurs mobilières 2.76
Total82.42

          Source  : National Balance Center, Seafarer. 

Les autorités chinoises sont donc obligées de faire en sorte que la conjoncture boursière et monétaro-financière ne suscite pas d’effet de richesse trop négatif pour retenir les grosses fortunes et attirer les capitaux, d’autant plus que l’immobilier est en plein marasme. C’est dans ce sens qu’elles ont agi fin septembre dernier, en ayant en vue la rivalité d’attraction des capitaux de leurs places financières avec celles des Etats-Unis.

Capitalisation boursière / PIB ( %)

          Source  :www.theglobaleconomy.com

Il va falloir suivre l’évolution des revenus du capital. En 2023, les dividendes versés ont atteint un niveau record de 2070 milliards de Yuans (environ 292,5 milliards de dollars au taux de change moyen de l’année), soit plus de cinq fois le chiffre de 2010. Le nombre de sociétés versant des dividendes est passé de 897 en 2010 à plus de 3000 en 2023.

En 2023, le total des dividendes versés en espèces pour les actions « A » chinoises a été plus du double de celui du Japon et équivalaient à 40  % du total des dividendes ainsi payés aux États-Unis.

Croissance des fonds de dividendes sur le marché des actions A[10]

Source  : Ye J. and I. Wang  : “Exploring China A-Share Dividends and High Yield

                    Strategy Performance” S & P Dow Jones indices ( www.spglobal.com)

Au cours de la période 2013-2023, les actions chinoises ont affiché un taux de croissance annuel des dividendes distribués de 10,6  %, nettement supérieur la moyenne mondiale de 4,7  %.

Evolution du pool de dividendes sur le marché des actions « A »

       Source  : Ibid.

.

Les entreprises chinoises accroissent le paiement des dividendes en espèces et distribuent une plus grande part de leurs bénéfices. Le taux de distribution a augmenté de 25,3  % en 2010 à 37,9  % en 2022. Suite aux politiques de la CRSC en 2012, qui exigeaient en outre que les sociétés cotées divulguent leurs politiques en matière de dividendes, le taux de distribution a dépassé 30  % et, depuis lors, il est resté constamment au-dessus de ce niveau[11].

Taux de distribution des dividendes

            Source  : Ibid.

Pourtant, en 2021, après quatre décennies de croissance rapide de l’économie chinoise, Xi Jinping, reprenant un slogan datant de l’ère Mao, lançait une campagne sur le thème de la « prospérité commune ». Il aurait déclaré alors aux cadres du PCC  :« Parvenir à une prospérité commune n’est pas seulement une question économique, mais une question politique majeure qui a une incidence sur les fondements du parti » ajoutant que « Nous ne pouvons pas laisser apparaître un fossé infranchissable entre les riches et les pauvres»[12].

Vers une « prospérité commune »  ?

Dans la foulée de ces déclarations qui suscitèrent un vif débat, des grandes firmes ont été condamnées à des amendes et mises en demeure de faire œuvre de philanthropie. La société Tencent, a immédiatement donné 100 milliards de yuans (15,5 milliards de dollars), alloués pour moitié à un « fonds commun de prospérité» pour les plus pauvres. Alibaba a offert le même montant en faveur de petites entreprises, de travailleurs indépendants et de l’industrialisation agricole. Le détaillant en ligne Pinduoduo a promis d’offrir 10 milliards de yuans (1,5 milliard de dollars) et décidé, sur le champ, du don de son bénéfice trimestriel.

Depuis, il semble que cette campagne soit quelque peu retombée. Cela fait malicieusement se demander à certains si Xi reprend aussi à son compte l’amendement apporté au slogan de « prospérité commune » par Deng Xiaoping, le père du « miracle chinois », selon lequel il faut « laisser certaines personnes et régions s’enrichir d’abord».

Quoi qu’il en soit, la politique budgétaire chinoise « a déjà réussi à baisser considérablement les inégalités » a relevé la Banque mondiale dans une importante étude qui ajoute « mais il reste beaucoup à faire » [13].

Une redistribution modérée

Examinant en détail le budget national pour l’année 2018, elle relève que les recettes fiscales totalisaient 26 197 milliards de yuans, soit 3950 milliards de dollars[14], et équivalaient à 29,1 % du PIB. Ces fonds étaient affectés, à hauteur de 37 % aux dépenses sociales, 60 % aux dépenses autres que sociales et 3 % au service de la dette. Les dépenses, quant à elles, se montaient à 22 090 milliards de yuans, soit 3313 milliards de dollars et 24,5 % du PIB.

La Banque mondiale considère le système fiscal chinois comme « globalement progressiste » puisque les plus pauvres reçoivent plus qu’ils ne contribuent et que plus de 70 % de la population chinoise étaient alors bénéficiaires nets.

La progressivité du système tenait principalement aux services publics d’éducation et de santé. Cependant, l’étude relève que, malgré la forte augmentation des dépenses publiques en matière de santé, la part déboursée par les ménages s’élevait tout de même à 35 %.

Mais si, en termes absolus, les ménages le plus pauvres percevaient des transferts nets de santé plus élevés que ceux du milieu de la distribution des revenus, ils étaient cependant inférieurs à ceux perçus par les ménages les plus riches.

Les experts de la Banque mondiale soulignent aussi la forte croissance qu’ont enregistré les dépenses en matière d’éducation et relèvent que les prestations nettes relatives aux études des enfants étaient supérieures en valeur absolue pour les ménages défavorisés.

Cependant, les écoles publiques des régions les plus aisées du pays devaient, sans doute, être en mesure d’offrir un service de meilleure qualité qu’ailleurs, tandis qu’à 3,6 % du PIB les dépenses publiques d’éducation de la Chine restaient en deçà de la moyenne des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure (4,5 %).

Les recettes fiscales représentaient 60 % des recettes publiques totales de l’année. Mais leur structure indiquait une dépendance forte aux impôts indirects tels que la TVA et les taxes d’accise qui représentaient 35 % des recettes totales contre une moyenne de 34 % dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.

Les recettes de cotisations à l’assurance sociale représentaient environ 30 % des recettes publiques totales. Elles provenait principalement du « système d’assurance sociale de l’employé » et seulement 4 % du « système du résident » dont relèvent en particulier les ruraux.

Au total, la politique budgétaire et fiscale de l’année 2018 telle qu’analysée par la Banque mondiale apparait modérément redistributive.

Bien sûr, il faut prendre en compte le poids énorme pris par les dépenses militaires, en écho, notamment, au bras de fer avec l’Otan par Taiwan interposé. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI)[15] la Chine, deuxième plus grand dépensier militaire au monde, aurait alloué environ 296 milliards de dollars à ses forces armées en 2023, soit une augmentation de 6,0  % par rapport à 2022.

Il s’agit de la 29ème augmentation consécutive en glissement annuel des dépenses militaires de la Chine. Celle-ci représentait la moitié des dépenses militaires totales dans la région de l’Asie et de l’Océanie. Plusieurs voisins de la Chine ont lié l’augmentation de leurs propres dépenses à l’augmentation des dépenses militaires de la Chine.

On notera, cependant, que la part de ces dépenses dans le PIB chinois avait tendance à diminuer.

Dépenses militaires – Budget de la défense de la Chine (1989-2024)[16]

      Source  : Macrotrends.

Il est cependant évident que cet énorme budget militaire limite les marges de Pékin pour défendre et promouvoir toutes les capacités humaines.


[1] Thomas Piketty, Li Yang et Gabriel Zucman : « L’accumulation de capital, la propriété privée et l’augmentation des inégalités en Chine, 1978-2015. Revue économique américaine 2019.

[2] World inequality report 2022 ( wir2022.wid.world ).

[3] L’indice (ou coefficient) de Gini est un indicateur synthétique permettant de rendre compte du niveau d’inégalité pour une variable et sur une population donnée. Il varie de 0 (égalité parfaite) à 1 (inégalité extrême). China NBS est l’évolution calculée ) partir des données fournies par le Bureau National des Statistiques (BNS). China CFPS est l’évolution calculée à partir des « China Family Panel Studies » qui se présentent comme visant à répondre plus objectivement aux besoins de recherche sur les phénomènes sociaux dans la Chine contemporaine.

[4] Statista 2024.

[5] China private wealth outlook report 2024, 05/2024 ( tabinsights.com).                                                                            

[6] Aujourd’hui, la Chine compterait plus de 200 millions de comptes de trading sur les marchés boursiers chinois dont plus de 90% sont dédiés à des investisseurs particuliers dont les placements seraient inférieurs à 500 000 yuans (70 750 dollars)

[7] Wang M. : “What is the ownership of trust property in China? Empirical research over court judgments from 2001 to 2023”, Humanit Soc Sci Commun, 11, 1522 (2024).

[8] Op. cit. ( tabinsights.com).                                                                            

[9] Le terme « particulier fortuné » (HNWIs acronyme de « High net worth individuals » (ou personne à valeur nette élevée) est un terme technique utilisé dans le secteur des services financiers pour désigner les personnes qui maintiennent des actifs liquides à un certain seuil ou au-dessus. En règle générale, y compris en Chine, ils détiennent des actifs financiers (à l’exclusion de leur résidence principale) d’une valeur supérieure à 1 million de dollars américains.

[10] Il s’agit de fonds d’actions classiques qui sélectionnent les titres dont les rendements (en dividendes) sont supérieurs à la moyenne et/ou en hausse lors du processus de sélection. Les actions « A » sont celles de sociétés basées en Chine, libellées en Yuans, et négociées en Bourse de Shanghai (SSE) ou en Bourse de Shenzhen (SZSE), ainsi que sur le National Equities Exchange and Quotations (NEEQ) qui est un système de gré à gré pour négocier les actions de sociétés cotée ni à la Bourse de Shenzhen ni à la Bourse de Shanghai.

[11] La CRSC  ( China Securities Regulatory Commission) est l’autorité regulatrice des marchés financiers chinois. Avec l’administration fiscale d’Etat elles ont progressivement déployé toute une panoplie d’incitations pour encourager les sociétés cotées à distribuer leurs bénéfices aux actionnaires : relèvement du taux minimum de distribution en espèces à 30% en 2008, réduction de l’impôt sur le revenu en dividendes de 20% à 10% en 2005, puis 5% en 2013 pour finalement le faire disparaître en 2015, publication en 2023 par la CRSC de « directives sur les dividendes en espèces pour les sociétés cotées en bourse » très incitatives.

[12] Cité par Cheung R. : “ Broken promises – What happened to China’s « common prosperity »? “, The Wire China, 6/10/2024 (www.thewirechina.com).

[13] Lugo A.M., Lustig N. et al. : “How redistributive is fiscal policy in China”, Policy Research Working, paper 10887, World Bank Group (openknowledge.worldbank.org).

[14] au taux de change moyen de l’année.

[15] Tian N. et al. : “Trends in world military expenditures, 2023”, SIPRI Fact Sheet, 04/2024 (www.sipri.org).

[16] Les données sur les dépenses militaires du SIPRI sont dérivées de la définition de l’OTAN, qui comprend toutes les dépenses courantes et en capital des forces armées, y compris les forces de maintien de la paix ; les ministères de la Défense et autres organismes gouvernementaux engagés dans des projets de défense ; les forces paramilitaires, si celles-ci sont jugées formées et équipées pour des opérations militaires ; et les activités spatiales militaires. Ces dépenses comprennent le personnel militaire et civil, y compris les pensions de retraite du personnel militaire et les services sociaux pour le personnel ; l’exploitation et l’entretien ; approvisionnement; la recherche et le développement militaires ; et l’aide militaire (dans les dépenses militaires du pays donateur).