Brève analyse du rapport Draghi

Frédéric BOCCARA
économiste, membre du comité exécutif national du PCF

Nous reproduisons l’intervention de l’auteur au bureau exécutif du Parti de la Gauche européenne, à Bruxelles, le 12 octobre 2024.

Le rapport Draghi est une composante de la situation politique, du paysage idéologique. C’est dû à ce qui y est dit. C’est renforcé par la personnalité et la position de Mario Draghi (ancien chef du gouvernement italien, ancien président de la BCE, ancien dirigeant de la banque Goldman Sachs). Son positionnement témoigne d’une contradiction, d’une recherche au sein des milieux économiques et intellectuels dominants pour « tenir les deux bouts », faire une chose et son contraire, ainsi que d’une crainte de déclassement pour l’Europe et le grand capital à base européenne.

Il reconnaît qu’il faut plus de dépenses publiques. C’est très important. Il faut s’appuyer sur cela. Un membre important de l’élite dirigeante financière européenne reconnaît qu’il faut plus de dépenses publiques. Il préconise presque des avances pour se développer. Cela aide à contrer le message dominant actuel qui porte sur la baisse des dépenses publiques.

Mais il faut aussi le critiquer sur le fond  : Car ce qu’il préconise en même temps est contradictoire avec la hausse des dépenses publiques.

  1. c’est pervers :
  • recours renforcé au marché financier (Eurobonds) ;
  • concurrence tous azimuts ;
  • augmentation des dépenses publiques essentiellement pour subventionner les entreprises privées, prendre en charge leurs investissements à leur place, pas pour développer les services publics, ces derniers sont d’ailleurs fort peu présents dans ce rapport de 327 pages et 66 pages de recommandations.

2. Ce n’est pas à la hauteur des défis. Il préconise

  • un appui au capital et aux profits au lieu d’un appui aux capacités humaines et à l’emploi ;
  • un suivisme des directions d’entreprises.

3. C’est hypocrite car il n’a pas mis en œuvre ce qu’il préconise lorsqu’il était aux manettes, tout particulièrement lors de la crise grecque.

Il exprime les contradictions dans lesquelles est enfermée l’UE actuelle : plus que des hésitations, il exprime les contradictions des milieux dirigeants qui sentent qu’il faut faire autrement… tout en préconisant de renforcer la même logique ! C’est une sorte d’immense injonction paradoxale en forme de rapport technocratique.

Il témoigne aussi d’une option en faveur d’une fuite en avant fédéraliste, car il met en quelque sorte le « bond fédéral » comme condition d’une hausse des dépenses publiques.

Il est coutumier du fait: sauver le capital contre lui-même, pour encore plus développer la finance. C’est notamment lui qui a mobilisé la création monétaire de la BCE à partir de 2012, dans des politiques non conventionnelles de rachat des titres de dette des États, « whatever it takes » (« quoiqu’il en coûte »), … afin de relancer encore plus la suraccumulation financière. « Tout changer pour ne rien changer », l’adage italien de Lampedusa dans Le Guépard s’applique bien à lui !

Il est amené à concéder le besoin de dépenses publiques, témoignant de la large inquiétude que provoque la folie austéritaire et déflationniste européenne, tout en cherchant à récupérer cette inquiétude au service du grand capital, de la rentabilité financière et de l’effort de guerre, contre les services publics et un développement sain !

La logique est de dire : si nous augmentons les dépenses publiques, non pour les services publics mais pour les profits des entreprises, en prenant en charge leurs investissements, et avec un bond en avant fédéraliste, alors nous restons dans la même doxa d’appui au capital, nous ne nous dédisons pas et les marchés financiers soutiendront cela.

Sur fond de cette inquiétude et pour contrer cette récupération, je propose que nous (PGE) prenions une initiative publique en direction des économistes et des intellectuels, et avec elles et eux.

Détaillons un peu, sur le fond, de ce qui est dit dans le rapport

Premièrement, y a t-il une part d’hypocrisie, comme le dénonce notre camarade Roland Kulke, économiste allemand, dans une note de la Fondation Transform ? C’est probable. Tout du moins la contradiction est forte. Mais Draghi est coutumier du fait de chercher à faire « en même temps » deux choses apparemment contradictoires : hausse des dépenses publiques et domination renforcée du capital. C’est ce qu’il a mis en œuvre quand il était aux responsabilités (BCE ou gouvernement italien). Il n’a donc pas fait exactement le contraire de ce qu’il préconise. Cependant, comme le remarque R. Kulke, peut-être que Mario Draghi, « super Mario » comme certains l’ont appelé, envisage une augmentation des dépenses publiques au seul niveau de l’UE au détriment des dépenses publiques nationales, donc dans une enveloppe constante, voire une baisse des dépenses publiques nationales ? Et il est vrai que le rapport n’est pas clair sur ce point. Ce qui est clair, en revanche, c’est qu’il préconise plus de dépenses publiques… pour subventionner l’investissement des entreprises et le renforcement de leur capital financier, pas pour les services publics !

Deuxièmement, retour à Keynes ? Pas du tout ! M. Draghi ne propose pas un retour à Keynes, comme le lui prête à tort notre camarade d’Izquierda Unida, Alberto Garzon, dans une note. Au contraire du grand économiste anglais, le rapport ne rompt en rien avec la recherche du taux de profit maximal, rupture qui est en revanche au cœur de la pensée de Keynes.

Mais en outre, et je le dis en toute fraternité, Alberto Garzon fait une seconde erreur car l’heure n’est pas à préconiser un « retour », même s’il y a des éléments de Keynes avec lesquels il faut renouer. L’heure est à aller bien « au-delà » de Keynes, une sorte de dépassement de Keynes sur deux aspects fondamentaux et complémentaires :

  • non pas seulement limiter le taux de profit et ses excès mais s’appuyer sur des critères d’efficacité positifs, alternatifs à la rentabilité du capital, au sein des entreprises et pour le crédit bancaire ;
  • rompre avec la priorité à l’investissement matériel, donner la priorité aux dépenses humaines (emploi, formation recherche) et écologiques ainsi qu’aux services publics.

Car nous sommes dans un monde nouveau, bien différent de celui des années 1930, auquel Keynes et ses contemporains faisaient face, travaillé aujourd’hui tout particulièrement par trois forces profondes : la révolution informationnelle ― transformation fondamentale de notre paradigme technologique et socio-technique, la globalisation financière, la crise écologique. Dans ce monde, les facteurs d’efficacité sont bien différents de ceux du capitalisme (cf. encadré).

Précisément, le « quoi qu’il en coûte » mis en œuvre pendant la pandémie a montré qu’une création monétaire massive était possible. Mais il a aussi montré que, sans critères profondément différents pour l’affectation de cet argent créé, cette création monétaire se dirige en faveur des profits, du gonflement du capital et de l’accumulation matérielle, au détriment des êtres humains et de la planète, ainsi que des productions utiles et efficaces. Elle débouche ainsi sur la fièvre inflationniste que nous avons eue, sur un abaissement des services publics, sur une crise climatique accrue, sur des délocalisations renforcées, et à présent sur une récession européenne en voie de généralisation. Bref une nouvelle étape catastrophique de suraccumulation dans la crise systémique du capitalisme.

Que faudrait-il ? Que faut-il préconiser ?

Il faut effectivement plus de dépenses publiques. Mais deux questions se posent : d’où proviendraient-elles ? Où iraient-elles ?

D’où devraient provenir les dépenses publiques supplémentaires ?

Mario Draghi réclame la création d’Eurobonds. C’est-à-dire des titres financiers, négociables sur les marchés financiers, fusionnant en quelque sorte au niveau européen les capacités d’emprunt des différents États nationaux. Cela pose trois ensembles de problèmes.

  • Il propose donc de faire appel aux marchés financiers, donc à leurs conditions sur le type de dépenses (le moins de dépenses sociales), à leurs conditions sur le niveau des taux d’intérêt (les taux de marché vampirisent la dette, au lieu d’un taux de 0 % que la BCE pourrait appliquer), et leur laissant détenir la dette, donc le pouvoir de spéculer dessus ;
  • il propose donc d’alimenter une fuite en avant fédéraliste de l’UE, supra-étatiste, à laquelle les peuples sont opposés et alors que plusieurs d’entre nous sont sur une position confédérale ;
  • enfin, faire appel aux marchés financiers, c’est faire appel à l’épargne existante, aux profits accumulés pour les recycler, exigeant leur nouveau profit. Du point de vue global, macro-économique, cela ne constitue pas des avances. La comparaison avec le plan Marshall est donc erronée. Le plan Marshall était financé par une création monétaire massive, certes impérialiste car en dollars des USA et exigeant des achats de biens américains en contrepartie, mais une création monétaire. Or au point où nous en sommes, il faut des avances considérables, avant qu’elles ne donnent un résultat. Donc une création monétaire massive. Comme nous disons à la commission économique du PCF : « il faut des avances avant de produire ».

Cependant, Mario Draghi préconise 800 milliards d’euros par an d’avances nouvelles (pendant un certain nombre d’années non précisé), ce qui montre l’ampleur des besoins : 5 % du PIB européen. Une somme comparable au plan Marshall (supérieure même, est-il dit par certains comme Thomas Piketty) mais seulement pour le montant, car pour la forme il ne s’agit pas d’apport sous forme d’avance sur la croissance à venir, contrairement au plan Marshall financé par création monétaire. On est dans l’ordre de grandeur des évaluations du GIEC pour la limitation du réchauffement (6 % du PIB dans les pays développés pendant 20 ans), auxquelles on se devrait d’ajouter tout ou partie des 500 milliards d’euros pour les services publics préconisés par la Confédération européenne des syndicats (la CES).

On peut donc accepter l’ampleur de 800 milliards d’euros par an comme un minimum, même s’il faudrait aller probablement autour de 1300-1500 milliards d’euros, et ceci pendant une vingtaine d’années. Mais il faut récuser la solution proposée (Eurobonds) : elle aggraverait la maladie actuelle.

Où devrait aller cet argent ? pour faire quoi ?

Où devraient aller ces dépenses supplémentaires ? Pour Draghi, dans son rapport, c’est clair : pour le capital et les profits, ainsi que pour l’effort de guerre. Tout le rapport insiste en effet sur le fait que la compétitivité et les défis technologiques nécessitent avant tout, pour lui, un appui aux profits et au capital, financier comme matériel : celui des multinationales, celui des start-up. Pour le rapport Draghi, le cœur, c’est la libération des marchés de capitaux et d’aller vers un marché financier unique en UE.

Deuxièmement, il préconise que ces dépenses publiques soient surtout des subventions aux investissements : (1) payer à la place des entreprises, pour ne pas toucher à leurs profits, (2) les laisser décider des critères de ces dépenses, donc les soumettre aux normes de rentabilité maximale (3) faire essentiellement des investissements matériels et financiers. Il ne dit mot des dépenses d’emploi, des embauches, de la formation, et la santé comme l’hôpital sont quasiment absents du rapport. Le seul service public qui fait l’objet d’un peu d’attention réelle est la recherche, mais dans une conception très élitiste et centralisée de « pôles d’excellence », plus que contestable.

Or tout cela va creuser encore les déséquilibres sociaux, écologiques, économiques, mais aussi géographiques, en renforçant la suraccumulation de capital et la crise d’efficacité dont nous souffrons depuis des décennies.

Au contraire, le cœur, pour nous, c’est l’emploi-formation, les qualifications, y compris pour une nouvelle industrialisation, l’équilibre géographique et les services publics (santé, éducation, recherche, fret ferroviaire, etc.). Il faut accroître les dépenses publiques sociales et écologiques, les dépenses humaines et de recherche des entreprises, avec un investissement matériel qui les accompagne certes mais qui ne domine pas, dans un équilibre géographique. Et il faut développer comme jamais les services publics et leur emploi-formation.

L’emploi-formation et les services publics, d’une part, les économies en capital et en matières, d’autre part, sont au cœur des exigences de nouvelle efficacité économique, écologique et sociale (cf. encadré).

En partant de l’affirmation commune, du moins en apparence, du besoin de dépenses publiques accrues, il faut opposer au discours du rapport Draghi :

  • leur financement par création monétaire et non par les marchés financiers qui recyclent les profits, ni par l’épargne ;
  • leur utilisation pour l’emploi-formation et les services publics, ainsi que pour un nouveau type de production des entreprises, c’est-à-dire un nouveau type d’investissement : porteur d’emplois accrus et meilleurs, mais aussi économisant les matières (dont le carbone) et le capital pour un même résultat utile.

Il faut voir à la fois le réalisme et la radicalité d’une telle position : elle part de l’existant et d’exigences rassembleuses à gauche, voire au-delà, mais elle ouvre en réalité à contrer la logique dominante en vue d’engager un processus de transformation profonde, radicale, véritablement révolutionnaire.

La conception de la compétitivité dans le rapport Draghi

Le rapport est traversé par la notion de compétitivité, présente dès son titre « Le futur de la compétitivité européenne », avec une vision très réactionnaire de la compétitivité : élimination de « l’autre » (l’autre compétiteur), baisse du coût du travail (en fait les dépenses en faveur des travailleurs.ses) et baisser les dépenses pour les services publics… tout en prétendant que cela permet de « sauver le modèle social européen ». Bref, tout ce qui a été mis en œuvre depuis des années et qui ne permet pas d’atteindre les objectifs proclamés.

Alors qu’il faut au contraire : les règles de partage des coûts et de coopération, développer l’emploi et la formation, baisser les coûts et prélèvements du capital.

Nos propositions économiques PGE

A l’inverse, nos propositions économiques, celles du PGE, permettent, elles, de répondre véritablement aux exigences du moment. On peut les organiser en trois ensembles :

  • pour les services publics : créer un Fonds européen financé par la création monétaire de la BCE (autorisé par l’article 123.2 du traité sur le fonctionnement de l’UE), finançant à 0 % les dépenses des États nationaux, si elles développent l’emploi et la formation dans les services publics, en particulier pour des « pré-recrutements » à l’hôpital, dans l’éducation, la recherche ou le fret ferroviaire ;
  • transformer la gestion des entreprises et ses critères pour une nouvelle industrialisation sociale et écologique, ce qui exige un tout autre type d’investissement, reposant sur l’emploi efficace, de qualité, l’élévation des qualifications, ces dépenses devant être appuyées quantitativement et orientées qualitativement par une politique monétaire de la BCE fondée sur un nouveau type de sélectivité, avec des critères précis écologiques et sociaux, ainsi que des pôles publics bancaires et financiers dans nos pays comme le demandent de nombreux partis membres du PGE ;
  • enfin, de nouveaux pouvoirs des travailleurs dans les entreprises, en particulier sur l’utilisation de l’argent par les entreprises, sur leurs choix d’investissement et sur les aides publiques, combinés avec de nouvelles institutions de planification écologique et sociale, démocratiques, décentralisées et coordonnées. Bref, un nouvel âge de la démocratie.

Nous savons que cela signifie aller contre le capitalisme, car cela met en cause sa logique profonde, ses critères, ses pouvoirs, jusqu’à la BCE, verrou du grand capital en Europe.

Proposition d’initiative

  • Tout d’abord, il nous faut insister sur exigences et problèmes communs ressentis par tous les peuples de l’UE : services publics, insuffisance de dépenses humaines, dictature de la rentabilité financière dans les entreprises. Ceci aussi bien en Allemagne qu’en Grèce, en Finlande qu’en Hongrie ou en Italie, etc.
  • deuxièmement, il faut mettre en avant le besoin commun de développement des pays, avec des insuffisances d’emplois partout. Par exemple, en France, il manque 100 000 soignants à l’hôpital, mais nos camarades de Die Linke expliquent qu’en Allemagne il manque aussi 100 000 soignants.
  • troisièmement, une alternative à l’austérité est absolument nécessaire, car il faut une alternative au fascisme… qui se nourrit de l’austérité comme il l’a fait dans les années 1930.

Je propose que le PGE prenne, ou soutienne, une initiative de bataille d’idées sur l’austérité : conférence publique, au niveau de l’UE carrefour européen, et affirmant notre solidarité, polémiquant avec le rapport Draghi, avec les politiques d’austérité budgétaire et les orientations patronales qui engagent des plans massifs de suppression d’emploi dans les entreprises (industrie, commerce, services). Elle rassemblerait économistes, intellectuels et mouvements sociaux, associatifs et syndicaux.

Elle pourrait déboucher sur une/des initiatives de lutte, de mobilisation commune dans les différents pays de l’UE, avec quelques revendications précises communes.

Un de ses volets devrait débattre de l’exigence ― dans le contexte actuel de crise et de récession aiguë qui se prépare ― d’un autre ordre du monde, d’un monde de paix et de partage et d’un autre apport de l’UE au monde : pour un nouvel ordre économique international, contre l’impérialisme, pour une monnaie commune mondiale alternative au dollar US, avec la perspective de traités internationaux UE/Sud d’une autre nature que les traités de libre-échange et celle d’une transformation des institutions mondiales (FMI, MOC, Banque mondiale, ONU).

– Encadré – Les facteurs d’efficacité changent avec les révolutions informationnelle et écologique

Nous sommes dans un monde nouveau, bien différent de celui des années 1930, auquel Keynes et ses contemporains faisaient face, travaillé aujourd’hui tout particulièrement par trois forces profondes : la révolution informationnelle ― transformation fondamentale de notre paradigme technologique et socio-technique, la globalisation financière alliée à une intervention publique très importante jusque par les banques centrales, la crise écologique et climatique.

La révolution informationnelle est fondamentale et met en cause certains principes du système tout en étant récupérée par lui, mais de façon telle que cela nourrit des cercles vicieux d’inefficacités et de gâchis considérables. Sa différence de nature par rapport à la révolution industrielle, qui est en cours d’achèvement, notamment au Sud, est qu’elle remplace non pas la main des êtres humains maniant l’outil par des machines (les « machines-outils ») ce que faisait la révolution industrielle dans ses différentes étapes historiques, mais certaines fonction du cerveau humain, la transformation et manipulation des informations, par des machines informationnelles (les ordinateurs).

(1) Elle met en son cœur le développement des informations, telles les formules chimiques de médicaments, les algorithmes, etc. (2) Elle rend donc décisive la créativité des êtres humains, son développement, leurs capacités originales, non réplicables, pour développer les informations, ainsi que leurs capacités relationnelles. (3) Elle permet des gains de coûts considérables car l’information, telle que la formule d’un médicament, se partage par nature, permettant donc le partage des coûts (par exemple les coûts de R&D) à l’échelle d’immenses réseaux de filiales.

Les facteurs d’efficacité qu’elle porte sont donc nouveaux. Mais cela heurte radicalement la logique de fonctionnement du capitalisme. En effet, la révolution informationnelle exige d’une part une priorité aux dépenses humaines, qui développent l’information, dépenses de recherche, dépenses de formation, par rapport aux dépenses en capital ; d’autre part elle peut rendre efficace un plein partage des dépenses et informations.

Mais avec le capitalisme et dans la globalisation financière, se développe un partage « monopoliste » des informations, par achat de titres financier pour prendre le contrôle de filiales, c’est-à-dire par d’énormes surcoûts de monopole, des dépenses en capital financier, un gâchis qui pèse sur les entreprises et qui surpasse les gains permis par le partage ; ainsi qu’une monopolisation contre-productive qui empêche le partage des informations et connaissances, conditions pourtant nécessaire pour développer de nouvelles connaissances, donc de nouvelles contradictions.

1 Comment

  1. Cela demande d approfondir l Europe que l on veut ou que l on ne veut pas.
    C est tjrs pas clair.
    Eurobonds : presenter comme une mutualisation, comment les combattre par  » de la creation monétaire inflationniste » et « non impérialiste « .
    Quelles convergences possibles avec les forces progressistes et écologiques, avec 2% seuls ça va être compliqué.
    Merci Fred.

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